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9 qualités très utiles au travail que les personnes introverties possèdent naturellement (et que vous devriez développer)

Le propre de l’humain, c’est de considérer les défauts des autres, en particulier lorsque des différences sont en jeu. Pourtant, certaines de ces différences peuvent être de véritables atouts. Voici 10 qualités propres aux introverti.e.s dont vous devriez vous inspirer de temps en temps.

Ce n’est pas un scoop, nous vivons dans un monde où c’est l’extraversion qui est valorisée, surtout dans le monde professionnel. Est-ce qu’on est sur un traitement juste ? Bien sûr que non. À trop considérer celleux qui font le plus de bruit dans un open space, on peut perdre des profils importants de notre équipe, et dans le lot, il peut y avoir des personnes introverties, par exemple.

Que vous soyez gérant.e d’une entreprise, président.e d’une association ou qui que ce soit d’autre dont le rôle est la gestion d’une équipe, sachez que ce n’est pas parce que l’on remarque moins la personne introverti.e de votre groupe qu’il faut la reléguer au second plan et ne pas la valoriser plus que ça.

Parce que dans les faits, une personne introvertie peut s’impliquer tout autant (voire plus dans certains cas…) que d’autres grandes gueules de la team qui arpentent fièrement tous les les couloirs et les salles de repos de France et d’ailleurs. C’est juste l’approche qui change, rien de plus. Cette approche est sans doute moins conventionnelle, mais que l’on s’entende bien sur une chose : 

Une bonne action reste une bonne action, peu importe par quel biais on la réalise, si rien de mal n’a été entrepris pour parvenir à ses fins, c’est une bonne chose. Et ça mérite bien un simple “merci” ou un autre acte de gratitude.

Alors, quelles sont ces qualités à repérer et que vous pouvez apprendre à votre tour ?

1. Cultiver un calme olympien, un esprit vif… Et mesurer les millions de possibilités.

Qu’importent les circonstances, et surtout en cas de stress, votre acolyte ne hausse pas le ton et ne s’emporte pas dès qu’une épreuve pointe le bout de son nez. Je ne suis pas en train de dire qu’il faudrait se couper de ses émotions, loin de là, et cette personne introvertie ressent profondément la pression quand elle est là aussi. Je vous dis de simplement apprendre à mesurer l’étendue du problème et de tenter de trouver des solutions à l’instant T sans pour autant partir au quart de tour.

Faire preuve de sang froid est une qualité indéniable au sein d’un quotidien souvent compliqué à gérer et atteste d’une grande force de caractère et progressivement, je suis convaincue qu’on peut y arriver… quand l’environnement de travail est sain et bienveillant, évidemment. 

De toute manière, s’énerver n’arrange pas les choses, vous le savez, même si parfois, je reconnais qu’un bon coup de gueule nous permet de crever l’abcès quand ça ne va pas. Mais tout est dans la mesure, comme beaucoup d’autres choses…

2. Savoir rester sérieux.se en toutes circonstances (enfin presque).

Malgré ce robinet intérieur de questions qui n’en finit pas de couler et qui est quasiment impossible de fermer malgré force et volonté, les introverti.e cachent ce naturel parfois volcanique et ne laissent rien paraître (sauf quand ça déborde). 

Qu’importe l’épreuve à surmonter, c’est avec sérieux que votre collègue la gère à bras le corps, quitte à se déconnecter du reste du monde pendant un temps. Pas de dissipation, encore moins de papillonnage, iel reste focus

Sachez vous aussi vous contenter de certains moments où vous êtes seul.e. C’est le moment idéal pour vous ressourcer, mais aussi pour vous comprendre, et saisir vos réelles envies. Si vous n’êtes pas très familièr.e avec ça, accordez-vous dans un premier temps 30 minutes, 1 heure dans votre journée à méditer où à vous poser dans un coin pour réfléchir à votre journée ou à ce que vous comptez faire plus tard. Vous recentrer sur vous, c’est le meilleur moyen d’avoir le contrôle sur vos émotions et par conséquent sur vos actes.

3. Penser à l’anticipation avant l’action.

Avant chaque action, l’introverti.e simule très régulièrement son cheminement par la pensée et accorde de l’importance non seulement aux tenants, mais aussi et surtout aux aboutissants. Qu’est-ce qui peut résulter d’une simple action ? Ce projet est-il viable ? Que peut-on solliciter pour parvenir à nos fins et faire de ce projet une réussite ? 

Toutes ces questions, l’introverti.e se les pose souvent et pour certain.e.s, il n’est pas imaginable de se lancer dans quoi que ce soit sans avoir toutes les cartes en main avec les plans B, C et même Z. 

Combien de fois avons-nous vu des projets exploser en plein vol dans la précipitation par manque de réflexion et d’organisation ? C’est si courant que c’est une chose devenue banale, malheureusement. Alors anticipez, vous aussi. Votre idée est sûrement brillante, mais réfléchissez sur le long terme, discutez-en avec les autres, pensez attentivement et objectivement à la faisabilité de certaines étapes. Ne partez pas sans quelques munitions dans votre poches.

4. Se laisser aller à la réflexion et à l’analyse avant d’utiliser les mots et la voix.

Certain.e.s personnes extraverties peuvent parfois balancer des phrases sans prendre de gants ni mesurer les conséquences que cela implique. Même si la maladresse n’est pas un crime en soi et que l’on peut faire son mea culpa auprès de la personne concernée, des paroles ambigües ou un peu crues peuvent être dures à encaisser et énergivores au bout d’un moment. Je le sais parce que j’ai travaillé avec une personne de ce type (probablement une ENTJ ou une ESTJ, à savoir mon total opposé) qui ne mesurait pas les conséquences de ses mots, qui ne pensait pas à l’atmosphère tendue qui pouvait en résulter ni aux effets directs sur l’équipe et un open space assez hétérogène, finalement.

L’introverti.e cultive l’art de la mesure dans ses propos et réfléchit avant de dire quoi que ce soit qui puisse heurter ou être mal interprété. Dans le pire des cas, si vous hésitez à dire quelque chose tout haut, ne dites rien. Parfois, c’est mieux. 

Dans le cas où vous devez absolument dire quelque chose à un.e collègue ou un.e employé.e, faites-le en privé. Pas devant tout le monde. Pas dans les couloirs. Pas en hurlant. Pas avec arrogance. Laissez votre égo de côté de temps en temps. Ce dernier n’est absolument pas nécessaire entre les murs cloisonnés d’un bureau, vous pouvez tout à fait le laisser chez vous avant de vous rendre au travail. Pour le bien de vos employé.e.s… oubliez-vous. Et réfléchissez à ce que vous vous apprêtez à dire. 

5. Apprendre petit à petit l’empathie et l’humanité.

Les introverti.e.s sont assez souvent des personnes dotées d’empathie si leurs émotions prennent une place importante dans leur vie. Cela signifie qu’elles ressentent ces mêmes émotions, et celles des autres à un degré plus élevé que la moyenne. Même si la plupart du temps, cette caractéristique est épuisante pour celleux qui vivent intensément leur empathie, cette qualité-là peut être une vraie plus-value au sein d’une entreprise. Comprendre l’autre, c’est non seulement faire un pas vers lui, mais c’est également apprendre à se glisser dans sa peau quelques instants et voir le monde depuis sa perspective. 

À mon sens, la faculté de se mettre à la place de l’autre est sans doute l’atout le plus important qui soit et qu’il faudrait impérativement retrouver tout en haut de la hiérarchie de chaque société. En effet, malgré les idées reçues, un introverti.e empathique peut-être un.e excellent.e chef.fe, précisément pour son humanité et son sens de l’écoute.

6. Se familiariser avec l’autonomie et l’indépendance.

Vous pouvez être sûr.e que l’introverti.e de votre groupe ne viendra que très peu souvent vous demander de l’aide. C’est parfois une chose que ses collaborateur.ice.s peuvent lui reprocher, mais c’est aussi une qualité indéniable lorsque l’on doit finir un projet rapidement et sous pression, par exemple. 

L’autonomie est un point essentiel dans l’avancement d’un travail et c’est toujours un plaisir de constater que le projet est géré et fini dans les temps sans que l’on doive tout superviser et revérifier au préalable… Là encore, je ne dis pas qu’il faut tout faire dans son coin, mais que parfois, ça a du bon de développer ses idées de son côté avant de passer à l’étape de la mutualisation de ses propres concepts.

Apprenez aussi à travailler de votre côté et si vous ne connaissez ou ne comprenez pas un point en particulier. Par exemple, pour avancer dans un projet, renseignez-vous et apprenez sur le tas dans la mesure du possible. En apprenant toute seule certaines choses seule de mon côté, j’ai pu tellement avancer sur certains travaux… Et je sais que si j’étais restée à discuter du projet avec d’autres personnes, ma productivité et ma motivation se seraient probablement vite envolées. 

J’insiste là-dessus encore une fois, mais je ne suis pas en train de vous dire de ne jamais demander de l’aide. Il faut parfois aussi savoir solliciter d’autres personnes quand certaines étapes d’un projet nous échappent en termes de compétences. On ne peut pas non plus tout faire tout.e seul.e ! 

7. Faire parler son monde intérieur en s’écoutant un peu plus, parfois.

Un peu en marge du reste du monde, l’introverti.e vit dans un univers fait parfois de rêveries, d’idéalisme, de réflexions sur l’origine des choses et de concepts barrés qui peuvent s’avérer innovants par leur audace et leur originalité. Bon, vous me direz que ça dépend pour qui. Bien sûr. Certaines personnes introverties sont un peu plus terre à terre et ont davantage développé leur sens pratique. Chaque personne est différente. Mais dans un univers créatif, par exemple, il y a des chances de tomber sur des personnes qui font moins de bruit et dont l’esprit fourmille d’idées ingénieuses qui ne demandent qu’à prendre vie.

C’est pour cela qu’il ne faut jamais leur couper la parole quand elles parlent : d’abord, elles le verront comme un affront et n’auront plus envie de reprendre à voix haute le fil de leur réflexion, aussi parce que c’est malpoli (surtout en réunion…) mais également parce que vous avez tout à y gagner en écoutant leurs suggestions : un projet innovant, une nouvelle méthode de travail, une nouvelle ligne édito dont les bases sont prometteuses, un design audacieux… 

Vous aussi, amusez-vous à vous plonger dans votre esprit et à y déceler toute l’audace qui s’y trouve. N’hésitez pas à vous inspirer en faisant de la veille, des recherches, mais aussi en laissant parler votre coeur. C’est parfois à cet endroit que l’on trouve les meilleures idées. Écoutez-vous au lieu de placer ce que les autres vous disent au premier plan, c’est important pour l’affirmation de soi et l’épanouissement personnel.

8. S’ouvrir à des conversations plus sérieuses et profondes de temps en temps.

Ça c’est sûr, lorsque l’on parvient à faire parler un.e introverti.e, aucun risque d’ennui et encore moins de temps morts. Ce spécimen déteste par-dessus tout le small talk, ces discussions banales qui nous servent d’excuses quand on ne connaît pas très bien son interlocuteur.ice et qui a pour but de “briser la glace”. L’introverti.e veut aller droit à l’essentiel et parler de la météo ne fait pas partie de ses plans, ce qui peut expliquer son silence la plupart du temps. Parler ? Avec plaisir, mais pas de n’importe quoi. 

Ouvrez-vous aux conversations plus profondes. Même si nous sommes au travail, le lieu de la glorification et de l’injonction au small talk par excellence, (« Salut ça va et toi ? Oui ça va allez salut ! » ) permettez-vous, de fil en aiguille, d’aller plus loin dans les échanges. 

Je pense à cette super ancienne collègue – très extravertie, je tiens à le préciser – qui s’est beaucoup ouverte à moi avant mon départ de mon dernier travail en open space. 

On est passées du banal « salut ça va ? » classique à des échanges plus profonds sur le sens de la vie et le développement personnel, et puis on se partageait nos perceptions respectives du travail en règle générale. C’était constructif, édifiant et ce sont des échanges qu’on n’oublie jamais vraiment. Ses conseils ont encore beaucoup de résonance en moi. Elle ne le saura peut-être jamais, sauf si elle passe par là et qu’elle se reconnaît, mais j’en doute. Tant pis.

Vous allez me dire : « mais pourquoi je devrais nécessairement m’ouvrir à des personnes avec qui je ne veux pas spécialement tisser un lien amical ? »

L’un n’empêche pas l’autre. Il y a beaucoup d’ancien.ne.s collègues de travail avec qui ne je ne suis pas forcément restée en contact et que je ne reverrai probablement jamais, mais avec qui j’ai eu des discussions très enrichissantes en off. Ce n’est pas parce que vous souhaitez séparer vie privée et vie professionnelle que vous devez vous cantonner à de simples bavardages avec vos collègues, bien au contraire. 

En approfondissant nos rapports professionnels, le travail effectué ne peut être que plus efficace et original. Une équipe soudée est une équipe qui laisse parler plus facilement sa créativité.

9. Laisser parler sa sensibilité trop souvent étouffée.

Ce qui caractérise souvent les introverti.e.s, c’est leur force et leur lucidité intérieures teintées souvent d’une très forte sensibilité. Oui, ça rejoint l’empathie, vous me direz, qui est sans doute la manifestation la plus visible de cette sensibilité, mais cette dernière peut également être très profitable sur le plan créatif. 

Par le biais de son silence momentané et sa propension à beaucoup réfléchir avant de passer à l’action, l’introverti.e perçoit les choses sous un autre angle et peut voir tout ce qui relève de l’indicible. Un outil très intéressant pour analyser les relations humaines, entre autres choses.

Vous l’aurez compris, laissez vous aussi parler votre sensibilité. N’ayez pas peur de laisser des choses que vous contenez prendre le pas sur votre quotidien. C’est une façon très intéressante d’élargir votre zone de confort et de prendre du recul sur le contrôle que vous avez de votre environnement. À la clé, vous pourriez être très surpris.e de ce tout ce que vous pouvez réellement sortir de votre tête.

À votre avis, quelle qualité d’introverti.e faudrait-il travailler avant toutes les autres ?