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20 phrases assassines liées à mon introversion que j’aimerais bien ne plus entendre pendant le Réveillon de Noël

Dans notre culture, avant Noël, on doit réveillonner avec des gens de notre famille avec qui on ne s’entend pas forcément. C’est comme la bise et les pots de départ : on n’y échappe pas. Ami.e.s introverti.e.s, je sais que vous n’en pouvez plus de ces 25 phrases entendues cette année. Moi non plus.

Ça y est, on y vient. Les hostilités are coming, et je sais à quel point c’est douloureux à entendre quand on est introverti.e. 

Quant à vous, les autres, si vous sortez ces phrases le jour du Réveillon, sachez que nous, introverti.e.s, on saigne de l’intérieur et que vous feriez mieux de vous taire. Pourquoi ?

 Je vous explique point par point pourquoi chacune de ses phrases peut nous offenser. 

1. “Ben alors, tu parles pas ? T’es comme ça depuis toujours, de toute façon !”

Tonton Jean-Jacques, tu comprendrais sans doute pourquoi je ne parle pas si tu te mettais à ma place quelques minutes. 

D’abord, tu me mets extrêmement mal à l’aise avec toutes tes questions indiscrètes et ensuite, ce n’est pas en faisant cette remarque que ça me donnera davantage envie de m’ouvrir à toi. Fais preuve de bon sens, pour une fois. 

À RETENIR : Ne faites pas remarquer toutes les 5 minutes qu’une personne introvertie est introvertie : généralement, elle le sait. Merci.

2. “Alala, si ma femme pouvait être aussi silencieuse que toi hein !”

Tonton Jean-Jacques, je m’adresse encore à toi. Mon introversion ne doit pas être une excuse pour caser une remarque sexiste et manquer de respect à ma tante, surtout qu’elle est juste à côté. Ah, elle rigole à ta blague. Bon. Je vais aux toilettes.

N’en profitez pas pour glisser vos meilleures blagues sexistes, racistes, homophobes, validistes ou psychophobes l’air de rien, c’est le meilleur moyen de nous mettre très en colère et vous ne voulez pas nous voir perdre la face à cause d’une phrase douteuse.

3. “Tu fais quoi maintenant dans la vie ? Ça gagne bien ?”

À la rigueur, vous pouvez me demander si je vais bien, il y a des chances que j’en dise un peu plus tout au long de la soirée. Mais cessez de demander sans cesse ce que je fais dans la vie, si ça paye bien, si je suis en CDI, en CDD, toujours au chômage ou si ma boîte prospère bien. 

Ce sont des questions très indiscrètes et vous avez une chance sur deux d’humilier indirectement la personne à qui elles sont adressées, surtout que vous vous doutez bien des réponses, puisque vous prenez le temps de stalker cette personne tout au long de l’année sur Facebook.

4. “Arrête avec ton sourire crispé, là, dis un truc.”

Je dois dire quoi ? Juste “un truc” ou un truc complètement au hasard ? Comme “cette dinde est délicieuse” ou “passe-moi le sel” ou encore “non, je ne mangerai pas de foie gras ce soir, vous savez très bien pourquoi” ? 

Rien de mieux pour créer des tensions que ce type de remarque. Comme si ça avait une importance capitale que d’ouvrir sa bouche. Ça met réellement tout le monde mal à l’aise.

5. “Tiens comme je sais que tu aimes lire, je t’ai pris ce livre, là… “Vaincre sa timidité”. Ça va te servir…”

Niveau passivité/agressivité, on est sur quelque chose de très bien pensé. Ça aurait pu presque m’humilier. Moi je t’ai pris un Bescherelle, qui a gagné ?

Au lieu de nous faire des “cadeaux” dans l’unique but de nous piquer, essayez de vous intéresser à nous, d’apprendre à nous connaître davantage : c’est la seule façon de savoir ce qui pourrait nous faire plaisir, et ce sont en général de très petites attentions qui ne vous coûteront rien.

6. “Tu sors quand des toilettes ?”

Jamais, mais peut-être au moment du dessert, et pas plus de 5 minutes. 

Les toilettes, c’est un peu l’endroit où on part se réfugier pour recharger nos batteries, alors laissez-nous souffler !

7. “Tiens la femme invisible vient d’arriver, on pensait que tu n’existais plus !”

Visiblement, mon pouvoir ne fonctionne plus et c’est très regrettable.

Les remarques assassines au sujet d’un prétendu “défaut”, c’est encore et toujours de la méchanceté gratuite. Encore raté.

8. “Et toi, tu en penses quoi du président ?”

Ah non, ne me faites pas ouvrir ma bouche pour vous donner mon avis sur la politique du pays. Je crois que dans mon enfer personnel, cette situation se répèterait souvent : je serais éternellement clouée au beau milieu d’une grande tablée à essayer de faire de la pédagogie à des personnes qui lisent seulement des posts Facebook et des sites d’extrême droite. 

À choisir, je préfère écouter vos inepties en silence : mon avis sur la question ne vous plaira sans doute pas.

9. “Il serait temps de te sociabiliser un peu non, depuis le temps ?”

Je ne suis pas venue ici pour entendre des leçons, seulement pour discuter calmement. 

Avis à tous.te.s les psys et les pédagogues de la tablée : go f*ck yourself. 

10. “T’es vraiment susceptible !”

Généralement, quand vous dites ça, c’est parce qu’on a répliqué à une remarque qui n’est pas très bien passée. Et forcément, dès que l’on dit un truc, surtout pour nous défendre, vous êtes sur la défensive.

Ne vous demandez pas si oui ou non nous sommes susceptibles : interrogez-vous plutôt sur ce que vous avez pu dire de si vexant.

11. “Tu boudes ? “

C’est la tête que je fais quand je m’ennuie désespérément. Et là j’essaie de m’échapper et les toilettes sont déjà occupées alors je m’échappe par la pensée.

Peu importe, la question ne se pose pas, vous ne savez encore une fois pas si cette personne a passé une mauvaise journée ou non. Dans tous les cas, ça ne vous regarde pas.

12. “Ah, elle est avec le chien. Comme d’hab.”

Oui mais Chaussette ne me juge pas, ne me pose aucune question indiscrète et ne fait pas 12 blagues homophobes par minute.

Si on passe du temps avec vos animaux, c’est comme pour les toilettes : on a besoin de recharger nos batteries. N’y voyez rien de personnel.

13. “Du coup je t’ai pas parlé de mes vacances à Center Parcs du Lac D’Ailette…”

Si, Bruno. Au moins 5 fois, et c’était en 2015. À moins que ça ne soit tes vacances au Center Parcs du Bois aux Daims, je ne sais plus…

Évitez de nous inonder de vos anecdotes très longues et souvent répétées depuis des années à la même occasion. On déteste quand les gens nous envahissent avec leurs histoires, surtout si c’est pour ne parler que de vous.

14. “Et le mariage ? Faudrait que tu trouves quelqu’un un jour, quelqu’un comme toi de préférence, LOL.”

Oui, parlons en effet de cette chose si indispensable à ma vie, cette chose sans laquelle je ne peux plus respirer ni me mouvoir ni même penser : le mariage. Il paraît en effet que si vous ne vous mariez pas avant vos 28 ans, vous êtes maudit.e sur 3 générations. Heureusement, je n’ai pas prévu de perpétuer ma descendance, mais ça j’évite de le dire afin d’éviter tout scandale diplomatique. 

Si cette personne est célibataire, c’est qu’elle a ses raisons. Si cette personne n’est pas mariée, c’est pareil. Que ce soit un choix ou non, vous ne connaissez pas sa vie.  Sujet suivant ?

15. “T’as pas l’air bien, j’trouve que t’as mauvaise mine, t’as une petite tête”

La Sainte-Trinité des remarques sur l’état de votre tête, on connaît. Oui, la conversation politique très animée qui a duré 20 minutes vient de me mettre émotionnellement KO, à un tel point que j’ai du rester 1 heure aux toilettes pour exorciser toutes ces mauvaises ondes.

Si cette personne a une “petite tête”, c’est qu’il y a une raison : elle a peut-être passé une mauvaise journée, elle a peut-être envie de rentrer, elle s’ennuie peut-être. Vous ne savez pas. Au lieu de ça, essayez de la distraire un peu, non ?

16. “Lâche-toi un peu non ?”

Ah et je suis censée faire quoi ? Du breakdance sur la table ? Boire tout le champagne ? Montrer des photos de moi bourrée en bikini sur une plage portugaise ? On ne le saura jamais.

Elle. Ne. Se. Lâchera. Pas. En. 30. Secondes. Laissez cette personne tranquille.

17. “T’aurais pas grossi ? Ou vieilli ? Peut-être les deux en fait…”

Donc toi tu t’es dit “tiens, j’ai envie de lui dire qu’elle a vieilli, grossi, maigri, des cernes, des vergetures, parce qu’il est d’utilité publique qu’elle le sache et que tout le monde le sache autour de nous ! » Ok. Retour aux toilettes.

Vous n’êtes pas méchant.e, mais franc.he ? C’est ça votre excuse ? Si c’est le cas, rendez-vous à l’évidence. Mon astuce pour savoir si c’est méchant ? Si la personne ne peut pas retirer cette chose en plus de 30 secondes, ne dites rien. Elle sait qu’elle a un bouton et des vergetures, mais elle ne peut rien y faire, voilà.

18. “Ça va mieux tes problèmes intestinaux depuis l’année dernière ?”

OUI. BIEN SÛR. Je vais te parler de ma vie intestinale alors que mon mec est juste à côté et que mes cousins ont tous invité leurs copines que je ne connais pas. Je vais te parler de ma vie intestinale comme si de rien n’était alors qu’il y a 20 paires d’oreilles autour de nous. Très bonne idée.

Évitez de parler d’intestins dysfonctionnels, d’hémorroïdes ou de gastro-entérite alors qu’on est à table. Surtout si cela concerne un.e convive, et le/la discret.e de la bande. Je n’ai pas besoin de vous expliquer pourquoi.

19. “Tu te souviens quand elle avait vomi sur le tapis y’a 15 ans, trop drôle, c’était l’enfer à nettoyer, pauvre p’tite”

Alors oui, ça peut effectivement être amusant dans tes souvenirs, grand-mère Jacqueline, mais admets tout de même que cette anecdote ne se sort pas au beau milieu d’un repas où une vingtaine de convives, dont certain.e.s qui ne me connaissent pas encore, sont en train de manger. Si je parle de ton occlusion intestinale d’il y a deux ans, tu vas apprécier ou pas ?

Ressortir des vieux dossiers d’il y a 15 ans, c’est le meilleur moyen de mettre tout le monde mal à l’aise, surtout la personne visée. Vous ne savez pas ce que ce souvenir lui procure, ça peut être de la gêne, mais aussi de la honte. Tant que vous ne savez pas, ne faites rien.

20. “Pourquoi t’es si bizarre ? Arrête de me gêner et comporte-toi normalement”

Ah ben maintenant que tu me le dis, c’est sûr, je vais commencer à faire une petite choré en plein milieu du salon et chanter Baby One More Time comme si c’était la dernière soirée de ma vie.

Si la personne bizarre en question est votre compagne ou votre compagnon, vous avez de la chance qu’iel soit encore avec vous alors que vous lui foutez une pression pas possible. Au lieu de mettre de l’huile sur le feu, pourquoi vous n’essayez pas de l’intégrer aux conversations et détendre l’atmosphère ?