Vous aimez les gens, mais parfois c’en est trop, vous aimeriez qu’on vous laisse un peu tranquille. Voici 18 astuces pour avoir enfin la paix, pensées par des personnes introverties elles-mêmes.
J’étais en train de faire un peu de veille sur le site viral Bored Panda pour faire le plein d’idées de sujets à traiter sur ce blog, et puis je suis tombée sur un article merveilleux qui compile près de 230 techniques d’introverti.e.s pour se dégager de toute interaction sociale polluante.
223 témoignages, 223 personnes donnent chacun.e leur petite (ou grosse, ou ULTIME) astuce pour être enfin seul.e.s, dans leur cocon, que ce soit pour cinq petites minutes ou pour un bon bout de temps.
J’ai trouvé l’idée parfaite : évidemment, je ne vais pas vous traduire les 223 témoignages parce que j’ai d’autres responsabilités à côté de ce blog (un indice : une responsabilité qui implique de gagner sa vie) et que je ne suis pas du tout traductrice de profession.
Du coup, j’ai sélectionné 18 témoignages qui vont sans doute vous amuser, vous faire rire, vous donner peut-être des idées, qui sait. Je l’espère sincèrement.
Si vous êtes assez courageux.se pour lire tout le reste et que vous comprenez l’anglais, je vous invite à lire l’article sur le site de Bored Panda, disponible ici. Attention, c’est très long. Sinon, je vous propose ma petite sélection :
1. Changer d’itinéraire juste pour pas rester avec un.e collègue de travail.
« J’ai pris l’ascenseur pour partir en même temps qu’un.e collègue. On prend la même ligne de métro pour rentrer chez nous : je savais bien que si on faisait le chemin ensemble, on allait forcément devoir s’asseoir ensemble dans le métro et échanger des banalités pendant les 45 minutes qui suivront. Du coup, une fois sorti.e.s du bâtiment, j’ai prétexté que j’avais une course à faire, que je devais aller dans la direction opposée pour prendre une autre ligne de métro, ce qui ajoutait encore 20 minutes à mon trajet. Ça a valu le coup. »
J’ai souvent été tentée de le faire et honnêtement, je REGRETTE de ne jamais l’avoir fait, c’est clair. Overdose de small talk, on en sort vidé.e.
2. Ne pas venir à son propre pot de départ.
“Je me suis fait porter pâle pour mon dernier jour de travail pour ne pas avoir à dire au revoir aux gens.”
C’est génial. On évite l’horrible pot de départ et le tout aussi horrible discours obligatoire. D’autant plus que si vous êtes introverti.e comme moi, vous allez avoir un pot de départ ok sans plus qui va vous rendre triste parce qu’il aura été insignifiant comparé à celui du stagiaire extraverti qui s’est lui fait en grande pompe.
3. La (très) mauvaise idée.
“Je ne me suis pas levé.e une seule fois pour aller aux toilettes pendant un vol de 12 heures parce que je ne voulais pas déranger le mec assis à côté de moi. Et je n’ai refusé aucune boisson qu’on me proposait de peur de paraître impoli.e. L’une des pires expériences de ma vie.”
J’en suis pas encore à ce stade-là, mais si ça arrive un jour, je ne veux pas que ça se passe dans un avion ni que ça implique ma vessie.
4. Changer de travail, changer de collègues.
“J’ai commencé un nouveau travail : toute la journée, au lieu de parler à des humain.e.s, j’interagis avec des chiens. Quel bonheur.”
Au moins, t’es sûr.e que là, tu n’entendras plus jamais de réflexions discriminatoires ou de blagues de mauvais goût. Plus la peine de t’isoler parfois de l’open-space pour essayer de te concentrer parce qu’il y a trop de bruit ! LE RÊVE.
5. Trouver rapidement une cachette. Bonne, de préférence.
“Je me souviens qu’une fois, un vendeur en porte à porte est venu frapper chez nous. Ma femme et moi avons décidé de nous cacher sous la fenêtre, par terre. L’homme a regardé à l’intérieur et nous a vus caché.e.s à cet endroit. Il est parti tout doucement…”
Ça m’est déjà arrivé, mais je n’ai jamais été grillée par qui que ce soit. Touchons du bois pour que ça ne se produise jamais.
6. Le décès familial très récurrent.
“Pour fuir mes engagements sociaux, mon grand-père a dû mourir au moins 15 fois. Un vrai champion.”
Celle-là, j’ai pas encore osé. Ça me semblait un peu too much. Mais si on se sent à l’aise avec ça, pourquoi pas ?
7. Prendre la porte de derrière.
“Quitter le bureau par la porte de derrière pour ne pas dire au revoir aux collègues.”
Malin, mais encore faut-il qu’il y ait une porte de derrière. La chance.
8. Le téléphone en mode avion.
“On est samedi et mon téléphone est en mode avion pour éviter de recevoir des appels et des messages, les rideaux sont tous tirés et de l’extérieur, on dirait que je ne suis pas chez moi. Je m’apprête à aller regarder des films toute la journée. C’est clairement la journée parfaite pour moi.”
C’est clairement la journée parfaite pour moi aussi.
9. Éviter ses collègues de travail avec une technique vraiment extrême.
“J’avais ce travail dans un bureau pendant à peu près 6 mois et je n’appréciais pas vraiment les personnes avec qui je travaillais. Du coup, chaque jour à l’heure du déjeuner, je prenais ma voiture pour faire comme si j’allais manger dehors. Au lieu de ça, je m’arrêtais à un autre parking aux alentours, me garais et mangeais le repas que je m’étais fait. J’aurais pu économiser du carburant et du temps en choisissant de m’asseoir seul.e à une des tables au travail. Mais à chaque fois, quelqu’un aurait tenté d’engager une conversation avec moi.”
Le nombre de fois où j’ai eu envie d’être un peu seule, le midi. Histoire de recharger ma batterie sociale…
10. Trouver un job dans un pays dont on ne parle pas la langue.
“Je me suis porté.e volontaire pour un poste dans un autre pays dans lequel je ne parle pas la langue. De cette façon, je peux échapper aux discussions avec mes collègues.”
C’est vraiment l’excuse parfaite. On ne peut pas faire mieux, bravo.
11. Les deux réunions aux mêmes dates.
“Une fois, j’ai eu deux réunions prévues exactement au même moment. J’ai annulé ma venue aux deux, prétextant pour chacune que je devais aller à l’autre.”
Ingénieux et audacieux. J’applaudis cette performance, digne des meilleures faites par une personne introvertie.
12. La technique de évitement.
“Ma coloc’ est très bavarde. Elle pourrait me parler pendant des heures sans s’arrêter si je la laissais faire. Parfois, quand je ne suis pas du tout d’humeur, je prends la voiture et je roule jusqu’à ce qu’elle aille au lit.”
J’ai déjà connu des personnes très bavardes. Très gentilles, mais très très très bavardes. Je n’ai jamais su leur dire que j’avais parfois envie qu’elles se taisent un peu parce que je me sentais envahie par leur flot de paroles de peur de paraître impolie ou méchante. J’aurais pu faire ce genre de chose si j’avais un.e coloc pareil.le…
13. Utiliser la franchise.
« Une fois, quelqu’un est venu vers moi dans le but d’échanger quelques banalités. Je lui ai littéralement répondu : “je ne parle pas aux gens” avant de m’en aller.”
Wow, cette excuse est radicale. Je pense que celle-ci est à faire dans un endroit où l’on est bien sûr.e de ne jamais remettre les pieds. Mais il est clair que le monde serait parfait s’il était socialement acceptable de dire aux autres que l’on n’a pas envie de parler à l’instant T sans paraître offensant.e.
14. Voyager au calme pour prendre du recul.
“Tout l’automne dernier, j’ai fait des voyages en camping avec seulement mon chien. J’avais juste envie d’apprécier le calme, de méditer, de partir en randonnée, de lire. Si vous ne l’avez jamais fait, je vous le recommande.”
J’adorerais partir seule un jour. Mais je n’ai pas encore le courage nécessaire pour ça, en fait, ça me fait un peu peur. D’ailleurs, ça fera l’objet d’un prochain article !
15. Se faire livrer ses courses à domicile.
“J’étais en train de passer une “mauvaise journée” en tant qu’introverti.e (le genre de journée où tu n’as envie d’aucune interaction sociale, quelle qu’elle soit, NDLR). J’ai donc utilisé un service de livraison de courses à domicile. J’ai envoyé un SMS à la livreuse pour lui indiquer que je n’étais pas chez moi pour le moment et que si je n’étais pas là, elle n’avait qu’à laisser mes courses devant la porte.
Quand je l’ai entendue arriver, je me trouvais littéralement chez moi, dans le couloir. On ne me voyait pas par les fenêtres et j’écoutais attentivement.
Je l’ai entendue s’approcher de la porte, frapper, frapper à nouveau, déposer les sacs et partir.Elle m’a envoyé un SMS m’indiquant qu’elle avait déposé mes courses et que je devrais me dépêcher car certaines d’entre elles étaient périssables.
Peu de temps après, j’ai ouvert la porte et pris mes courses.
Je crois que c’était l’un des moments les plus sombres de ma vie. Je ressens toujours un sentiment de honte à chaque fois que j’y pense.”
On sous-estime vraiment ces journées de baisse de régime chez les introverti.e.s. On est prêt.e.s à tout pour esquiver n’importe quelle situation qui implique d’ouvrir sa bouche, pour la principale raison qu’on se sent mal. On est à bout. Cet exemple-là ferait sans doute rire n’importe quelle personne extravertie. Ça n’a en fait rien de drôle. C’est terrifiant et impossible à expliquer. Et en prime c’est un sale moment à vivre pour notre estime de nous-mêmes.
16. « L’antistalking ».
“J’appelle ça “l’anti-stalking” : je prends note des habitudes, du planning, des dates, des lieux préférés d’une personne et j’utilise ces informations pour les éviter intentionnellement afin de réduire tout risque d’échanges de banalités, ou d’autres choses comme ça”
Bien vu. Moi j’utilisais les murs pour regarder qui passait avant d’aller remplir ma gourde d’eau. Moins astucieux, mais ça fonctionnait pas mal. Là c’est trop élaboré, il faut avoir du temps à perdre. Mais je salue l’artiste.
17. Déménager à l’étranger. Genre très loin.
“J’ai déménagé au Japon. Là-bas, vous n’êtes plus du tout obligé.e d’échanger des banalités avec des personnes que vous ne connaissez pas.”
Personnellement, je trouve ça formidable. D’autant plus qu’au Japon, vous devez vous tenir à une certaine distance de sécurité des autres pendant que vous interagissez avec eux/elles et vous n’avez plus cette injonction à être tactile et à faire la bise à tout va. Le rêve pour moi.
18. Sortir son plus beau jeu d’acteur.ice.
“Retour au lycée. Je me suis réveillé.e à 7 heures du matin un jour où nous devions réciter des poèmes pour le cours de littérature.
À l’époque, j’avais très peur de ce genre de cas de figure et je ne savais pas du tout comment me tenir devant un public. Alors une idée m’est venue.
Après avoir pris ma douche et m’être habillé.e pour aller à l’école, je me suis délibérément jeté.e dans l’escalier pour faire semblant d’être grièvement blessé.e afin de ne pas avoir à aller en cours.
Je suis resté.e à l’hôpital pendant toute la journée. 3,5/10. Je ne vous recommande pas.”
Comme tout le monde, j’ai déjà joué la comédie pour ne pas avoir à subir les horribles cours d’EPS. Mais ça, c’est fort et si vous pouviez éviter de vous jeter dans les escaliers, ce serait cool. Ne faites pas ça, s’il vous plaît.