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Peur du téléphone : pourquoi je déteste passer ou recevoir des appels et pourquoi il n’y a pas de honte à avoir

Je déteste téléphoner. Voilà, c’est dit. Et ça déroute beaucoup de monde autour de moi, car même en expliquant les raisons qui font que je déteste ça, les autres ne comprennent pas toujours cette hostilité. Pourquoi nous introverti.e.s subissons les appels ? J’ai quelques pistes.

J’aime pas téléphoner. Ça m’épuise et ça me vide, au même titre que faire la vaisselle ou prendre le métro. Pourtant, j’ai souvent les yeux rivés sur mon téléphone : on pourrait croire que c’est quelque chose de naturel pour moi, finalement. Mais non, sa fonction première ne m’intéresse absolument pas et je ne m’en sers presque jamais, sauf pour des cas urgents ou une obligation – souvent administrative.

J’avais envie de marquer le coup en postant un meme sur ce thème sur les réseaux sociaux du Gang des Introvertis. Il était question d’un appel téléphonique pour prendre rendez-vous chez son ophtalmo. La simple idée de devoir appeler pour planifier un rendez-vous au lieu de réserver tranquillement via Doctolib m’angoisse beaucoup et j’avais envie de voir si je n’étais pas la seule dans ce cas-là. C’est une façon d’appréhender l’expérience de l’appel téléphonique que j’ai longtemps évité de dévoiler par honte : en société, ça ne se dit pas trop qu’on « angoisse à l’idée d’appeler un.e inconnu.e ». Dans le cas inverse, on s’attend plutôt à une vague de moqueries.

Mais ça, c’est terminé : je ne veux plus rien cacher, ni à moi-même, ni à qui que ce soit d’autre, et surtout pas à vous. Évidemment, vous étiez nombreux.se.s à me répondre, à me dire que vous aussi, ça vous fatiguait. Définitivement. Désespérément.

Toutes ces réponses enthousiastes obtenues en DM Insta me poussent à quelques questionnements : comment se fait-il que tant de monde manifeste un tel désamour pour le téléphone, cet appareil pourtant si utile au quotidien ? 

Vous avez vivement apporté des pistes à ces questions accompagnées de vos raisons, parfois très personnelles, à chaque fois édifiantes. Ça m’a donné envie d’écrire cet article pour analyser ce phénomène. Et puis, comme le hasard fait bien les choses, le blog Introvert Dear a posté un article sur le thème il y a quelques jours. 

La téléphonophobie, c’est quoi, déjà ?

Comme son nom l’indique, c’est la peur de téléphoner. Tous.te.s les introverti.e.s ne la vivent pas, mais pour la plupart, ça fait partie de leur quotidien et c’est assez handicapant quand on sait à quel point le téléphone est omniprésent dans nos vies et surtout à une époque si connectée que la nôtre.

Vous le connaissez peut-être, ce sursaut de peur et d’angoisse quand le téléphone vibre ou sonne et que le numéro de téléphone ne nous évoque rien et que vous laissez sonner, vous disant que si c’est important, on vous rappellera. Une façon de décharger sa culpabilité, quelque part.

Vous aussi, vous expérimentez peut-être cette sensation de malaise quand vous êtes obligé.e d’appeler votre grand-tante Josiane pour lui souhaiter son anniversaire, que ça pèse lourd dans votre esprit parce que vous anticipez déjà les gros blancs, les questions trop personnelles et les moments où elle va vous ennuyer à force de parler sans s’arrêter. Parfois, vous anticipez et vous y pensez longuement des jours à l’avance.

Vous aussi, ça vous gonfle sûrement quand votre pote Benoît vous appelle 15 fois en l’espace de 3 heures pour vous dire un petit truc totalement factuel qui aurait très bien pu tenir en une phrase par message écrit, mais non, bien sûr. Pourquoi faire simple ? Benoît avait besoin de perturber votre programme pour que vous sachiez ce truc bête.

Vous aussi, ça vous terrorise peut-être d’appeler votre banque, l’URSSAF ou UPS pour signaler une erreur sur votre dossier. Les sources d’angoisse ? L’attente, 27 interlocuteur.ice.s au bout du fil, l’obligation donc de répéter 27 fois son problème…

Tout ça vous parle ? Vous êtes peut-être telephonophobe. Non, ne riez pas, ce trouble est reconnu. Des psychiatres identifient d’ailleurs cette peur comme étant une forme d’anxiété sociale, c’est-à-dire une peur handicapante du jugement d’autrui qui se manifeste aussi physiquement (crise de panique, mains qui tremblent, difficulté à respirer…).

Mais pourquoi avoir peur de quelque chose qui ne se trouve pas en face de nous ? D’une personne qu’on ne verra sans doute jamais en vrai ? J’ai quelques hypothèses.

Le fossé générationnel

Ma mère me rappelle parfois à l’ordre pour une raison qui peut sembler révoltante pour les un.e.s et irrationnelle pour d’autres. Je ne téléphone pas. Bien sûr, j’adore ma mère, c’est une personne exceptionnelle. En fait, ce n’est pas tant le fait de parler qui me gêne, c’est seulement que l’acte de téléphoner en lui-même incarne à mon sens quelque chose d’impersonnel, de peu naturel.

Au lieu de nous unir et de nous rapprocher, j’ai l’impression que cet objet nous éloigne, nous force à tomber dans le revers du small talk où météo et coronavirus vont forcément passer à la casserole d’une minute à l’autre. Et ça m’épuise d’avance parce qu’au final, on ne se dit pas l’essentiel. On l’oublie cet essentiel… au profit du bavardage.

Et ça, ma mère ne le comprend pas vraiment. Le fait est qu’elle adooooore parler au téléphone. Ou du moins c’est quelque chose qu’elle a dû intégrer dans son expérience personnelle et dans sa routine quotidienne. C’est devenu naturel.

Encore ado et même bien avant, lorsque je vivais encore au sein du domicile familial, j’ai ce souvenir marquant. Ma mère, pendue chaque soir au téléphone en train de s’époumoner, certainement des fourmis à la main au bout d’un moment, donnant toujours et encore des conseils à mes tantes, des copines ou même des connaissances.

Pour moi, ce qu’elle relevait chaque soir était digne d’un sport national. Et quand je lui demandais comment elle faisait, elle me répondait deux choses : « Oh tu sais, mes soeurs vivent loin, je leur dois au moins ça » ou encore « Elles ont besoin de moi ». Sauf que ma mère est une personne introvertie, elle aussi, et je voyais régulièrement l’énergie qui finissait par lui manquer au bout d’un moment. En bonne INFJ, ma mère dédie toute sa vie au bonheur des autres, quitte à parfois ne plus écouter ses propres envies.

Au-delà de cet aspect subjectif, il est aussi à mon sens question d’héritage culturel ici. Née dans les années 60, ma mère a presque toujours vécu avec un téléphone fixe. Elle a grandi avec, mais aussi avec cette culture de l’appel bien ancrée en elle. On prend des nouvelles, on appelle tous les jours. Ma mère ne s’imagine donc pas que l’on puisse ne pas ressentir ce besoin de dose téléphonique journalière. Elle ne le conçoit pas, ce que je peux accepter, finalement.

Sauf que moi, enfant de la génération Y, je suis davantage à l’aise avec les messages écrits : c’est comme ça que je peux m’exprimer plus librement et réfléchir à mes réponses la tête reposée. Et puis, ça ne me prend pas trop de temps et encore moins de l’énergie : je peux faire autre chose à la place, et l’appel est si chronophage…

Une forme d’intrusion dans notre quotidien

Quand je vous ai demandé ce qui vous rebutait dans l’acte de téléphoner, vous étiez nombreux.se.s à me dire que c’était la dimension intrusive qui vous dérangeait. C’est peut-être l’un des points qui est le plus revenu dans vos témoignages. Et c’est exactement ce que je ressens.

Quand on m’appelle, je suis totalement prise au dépourvu. Que je sois chez moi ou ailleurs, je fais tout le temps quelque chose. Quand on m’appelle, on est en train d’interrompre une activité peut-être très importante pour moi et on me force à la reporter. Je suis ouverte aux imprévus, attention, mais je déteste reporter un truc alors que je suis vraiment concentrée dessus à l’instant T. Et puis la sonnerie du téléphone me force à m’échapper de ma bulle, c’est souvent très radical et agressif comme sensation, surtout quand on est une personne hypersensible.

À l’inverse, le message écrit est une excellente alternative. Premièrement, ça me laisse le temps d’analyser ce que vous avez à me dire et d’y répondre quand je sais quoi dire, sans rien omettre. Écrire aide à penser, ma réponse sera forcément construite et complète. Et puis je peux répondre quand j’ai le temps, quand j’en ai envie. Si je ne réponds pas tout de suite, il ne faut pas le prendre personnellement. Ça ne veut pas dire que je ne vous aime pas ou que vous m’embêtez. Laissez-moi finir ma journée, on discute après !

C’est pareil pour toutes les questions administratives : depuis que les formalités peuvent se faire en quelques clics et que des questions peuvent se poser via une messagerie, j’ai l’impression de gagner tellement de temps et d’énergie ! On pose sa question à un pôle spécialisé, on a une réponse rapidement et tout le monde y trouve son compte. Ça m’évite donc d’attendre 3 heures au téléphone pour espérer avoir quelqu’un à l’autre bout du fil et me taper plusieurs interlocuteur.ice.s pour expliquer je ne sais combien de fois mon problème. Surtout que sous l’effet du stress, je bafouille, ça n’avance pas.

L’absence de communication non-verbale

La seconde chose qui apparaît de manière significative dans vos messages, c’est la problématique de l’absence de communication non-verbale. Petit florilège de vos réponses : « Je ne vois pas le visage des gens au téléphone », « Je préfère avoir la personne devant moi », « Je n’ai pas accès aux signaux de communication non-verbale », « Il n’y a pas de contact visuel », « J’ai besoin d’avoir la personne en face pour adapter mon comportement », « C’est dur de savoir ce que la personne veut me dire et comment elle veut me le dire sans son visage ».

Bref, vous l’avez compris : ce qui rebute les introverti.e.s, c’est l’impossibilité de pouvoir analyser leur environnement. Ces personnes au sens de l’observation parfois très développé sont souvent mal à l’aise avec le téléphone pour la simple et bonne raison qu’elle leur prive de cet atout de compréhension indispensable pour s’ouvrir à l’autre.

C’est quelque chose que je regrette aussi concernant mon expérience personnelle avec le téléphone. Moi qui suis très observatrice, je suis tout d’un coup privée de la vue, je ne sais pas à qui je parle, si je dérange, si j’amuse, si j’agace, et ça me pèse. Les silences, j’ai tendance à très mal les interpréter, par exemple. De même qu’un ton monotone ou au contraire très empressé. Ça a tendance à m’effrayer. C’est principalement pour cette raison que pour prendre rendez-vous chez mon coiffeur, par exemple, je préfère me déplacer et voir la personne en face. Paradoxalement, ça me stresse beaucoup moins.

La crainte de l’inconnu (et de l’imprévu)

Ça rejoint un peu ce que je viens d’écrire : la peur de l’inconnu peut être très paralysante, surtout lorsque l’on est comme moi, à savoir méfiant.e de nature. Parce que c’est ça aussi qui transparait à travers vos mots, vos craintes, vos interrogations : qui est cette personne à l’autre bout du fil ? Quelles sont ses vraies intentions ? Est-ce qu’elle me trouve pathétique ? Est-ce qu’elle attend quelque chose de moi ?

On ne peut pas savoir, de même que l’on ne peut pas sonder l’âme d’une personne qui se trouve en face de soi afin de savoir ce qu’elle pense réellement de nous. Mais là, il y a une privation supplémentaire qui nous impose de rester dans des rapports de surface. Ça nous éloigne les uns des autres, et la plupart des introverti.e.s recherchent la profondeur dans leurs relations, craignant le bavardage.

Aussi, le monde qui nous entoure est imprévisible. Vous êtes plusieurs à m’avoir confié que vous aviez peur de vous confronter à l’hostilité, parfois gratuite, ou tout simplement à un échange glacial. C’est parfois pire…

S’ajoute à toutes ces composantes un dernier élément, et pas des moindres : un appel sauvage où l’on décroche, c’est s’exposer à une dose d’imprévus qui peut impressionner voire même effrayer toute personne introvertie et/ou timide. « On ne peut pas se préparer », « on ne peut pas écrire de texte » m’ont répondu deux abonné.e.s sur Instagram.

Ça, c’est un truc qui m’a toujours effrayé : l’impossibilité de pouvoir préparer l’échange, chose que je fais systématiquement quand c’est moi qui suis à l’origine de l’appel (oui, j’avoue, j’écris même parfois). Ça veut dire que je ne peux rien anticiper, surtout pas mes réactions parfois brusques, parfois maladroites, encore moins ma vulnérabilité : je suis sans filtre, sans fards, un peu démunie. Et quand je bafouille ou que j’en dis trop, je vais y penser longtemps. Très longtemps. Tous les soirs vers 3 heures du mat. Vous savez.

Mais surtout la peur d’être jugé.e

Tout à l’heure, quand je vous expliquais ce qu’était la téléphonophobie, je vous parlais d’anxiété sociale. Et finalement, je pense que c’est ça, le coeur du problème, en fait. On a peur d’être jugé.e parce que finalement, on considère l’appel téléphonique comme étant une forme de « performance chronométrée », comme l’a sagement exprimé une abonnée dans l’un de ses messages. On doit s’exprimer clairement, avec calme et concision tout en choisissant précautionneusement ses mots afin que notre interlocuteur.ice nous comprenne en quelques secondes. C’est pas facile comme exercice, je trouve, surtout si vous êtes comme moi et que vous avez besoin de réfléchir avant de vous exprimer.

Par le biais de cette performance, j’ai dans ma tête la certitude que d’une certaine façon, je n’ai pas tout à fait le droit à l’erreur, aux blancs, aux bafouillages, aux oublis, aux constructions syntaxiques discutables, de me tromper, tout simplement

J’ai conscience qu’en soi, ça ne devrait pas être un problème, que ce n’est pas la fin du monde si je bégaie, si je bute sur un mot, si la personne à l’autre bout du fil me demande de répéter. Pourtant, je le vis comme un échec intérieur et je finis par ressasser. La vérité, c’est que je n’ai pas tant peur des autres que de mon propre jugement, et c’est ça qui fait le plus mal. 

Je dois faire quoi pour remédier à ça ?

Après avoir lu tout ça (si vous avez eu le courage de le faire), vous allez certainement me demander comment on fait pour dépasser cette peur et affronter tous ces inévitables appels téléphoniques qui vous font sursauter au quotidien.

Ma réponse risque de vous décevoir : je n’ai pas de recette miracle. À travers cet article, j’ai simplement voulu mettre le doigt sur une problématique encore une fois taboue et essayé d’en trouver des causes logiques et potentielles.

Par contre, je peux essayer de vous aider à ma façon… 

Dois-je avoir honte d’avoir peur du téléphone ?

Absolument pas. Jamais. N’ayez surtout pas honte. Il s’agit là d’une forme potentielle de trouble anxieux et au risque de me répéter depuis la création de ce blog, il est question de VOS émotions. Vos émotions sont importantes : bien gérées et assumées, elles ont un poids considérable sur votre bonheur. Vous devez les comprendre et les accepter avant de faire un pas en avant. Ne les négligez jamais, pour le bien de votre santé mentale. C’est une étape cruciale dans votre évolution.

Avoir honte de vos angoisses et de vos peurs ne vous fera pas avancer, bien au contraire : vous vous sentirez encore plus mal si vous gardez tout pour vous et ça, votre estime de vous-même ne l’oubliera pas. Ne faites pas les mêmes erreurs que moi, ne cachez pas toutes vos angoisses et n’hésitez pas à le dire tout haut si vous vous sentez prêt.e à le faire. Si vous craignez les moqueries de la part des personnes extraverties de votre entourage, dites-leur ça : 

« Tu es à l’aise au téléphone ? Grand bien te fasse. Il se trouve que moi, un peu moins, même si j’adorerais. Ce sont mes émotions, et si j’ai peur, sache que je n’ai pas vraiment de contrôle là-dessus. Tu ne sais pas ce que je ressens en parlant au téléphone, alors à défaut de le comprendre, je te demande de respecter ça et de m’aider à me sentir mieux.« 

Est-ce que je dois absolument acquérir cette compétence ou je peux m’en passer ?

Vous ne pouvez pas aller à l’encontre de votre nature. Malheureusement, la vie fait que nous sommes obligé.e.s d’expérimenter cet appel téléphonique administratif de malheur au moins une fois parce qu’il n’y a pas de service de chat sur ce site déjà très mal foutu.

Et si vous ne pouvez qu’accepter ce que vous êtes, à savoir une personne formidable, intelligente et pleine de surprises, vous avez la possibilité d’élargir petit à petit votre zone de confort. Allez-y doucement, ne vous forcez jamais totalement. Procédez par étapes, accordez-vous le droit à l’erreur parce que vous êtes humain.e, après tout.

Qui n’a jamais bafouillé dans sa vie ? Personne. Et les grand.e.s extraverti.e.s qui semblent tant à l’aise au téléphone le sont uniquement parce qu’elles ont confiance et croyez-moi, elles en disent, des conneries parfois. Et le pire, c’est qu’elles le disent avec toute l’aisance du monde, vous vous rendez compte ? C’est pire ! Et puis, vous êtes capables de parler avec la même aisance. C’est juste que vous n’en avez pas encore conscience. Ça va venir.

Il paraît que c’est mieux d’y aller sans réfléchir, sans se poser de questions… C’est vrai ?

Oui et non à mon sens. C’est un peu comme quand on passe un exposé oral à l’école : tout préparer à l’avance vous fait prendre le risque de bafouiller. Pourquoi ? Tout anticiper revient à écrire un scénario. Vous pouvez contrôler tout ce que vous dites, mais pas ce que dira votre interlocuteur.ice. À la fin d’un exposé, le prof pose toujours des questions qui sortent parfois du cadre. Au téléphone c’est pareil, la personne à l’autre bout du fil sortira forcément du cadre que vous avez défini. 

Mais nuançons. À mon sens, il n’y a aucune gêne dans le fait d’écrire les premières phrases pour expliquer votre problématique à la personne à qui vous parlerez. C’est toujours la première phrase qui est la plus compliquée à prononcer. Alors non, n’ayez pas honte, ouvrez votre fichier texte ou notes et écrivez. Vous verrez, le reste ira tout seul, ça va vous décoincer. Dans mon cas, cette méthode fonctionne à merveille.

J’aime pas appeler mes proches non plus. Est-ce que je dois leur expliquer ou c’est inutile ?

Dans toute relation humaine saine, la communication est nécessaire, indispensable. Il est dans votre intérêt et celui de votre proche d’évoquer ce sujet, même s’il peut être épineux, afin de mettre les choses au clair.

Alors oui, parlez, expliquez-vous, mettez sur le tapis toutes vos émotions : ça vous fera du bien, mais ça aidera aussi votre proche à mieux vous comprendre et réaliser qu’il n’y a rien de personnel dans le fait de ne pas lui téléphoner si souvent qu’iel le voudrait.  

Ne lui demandez pas de forcément comprendre les raisons de votre hostilité envers les appels : chaque personne fonctionne différemment, vous ne pouvez rien imposer à qui que ce soit, on ne peut pas toujours se comprendre, dans la vie, c’est ainsi, il faut l’accepter.

Par contre, vous pouvez faire des compromis : « si tu m’appelles, préviens-moi avant par SMS », « si tu m’appelles, pas trop longtemps, ok ? », « On peut aller boire un café à la place, sinon ? » Vous vous mettrez forcément d’accord au bout d’un moment

Étrange coïncidence, ironie du sort : au moment de clore cet article, j’ai reçu un appel d’un numéro inconnu. Inutile de vous dire que je n’ai pas répondu.