Ce 8 mars, on célèbre la Journée Internationale des Droits des Femmes. J’ai voulu marquer le coup en rendant hommage à toutes ces femmes introverties qui ont laissé une trace indélébile sur cette terre, qui qu’elles soient. Évidemment, cette liste est non-exhaustive…
La Journée Internationale des Droits des femmes est un moment très important qui nous permet de mesurer tout le chemin parcouru et tout le travail immense accompli par les militant.e.s féministes dans le monde entier.
Ces personnes remuent chaque jour ciel et terre pour défendre et revendiquer nos droits et je crois qu’il est nécessaire de les saluer et de les remercier (infiniment) pour tout ce qu’elles font, au péril de leur tranquillité, trop souvent de leur vie.
Cette journée est aussi l’occasion de réaliser toute l’étendue du travail qu’il nous reste encore à réaliser pour espérer un jour atteindre l’égalité qui manque tant à nos sociétés, qu’il s’agisse d’ici ou d’ailleurs. Il suffit de jeter un oeil sur l’actualité en France pour le remarquer. Comme d’autres personnes, je suis écoeurée. Comme d’autres femmes, j’ai envie de me lever et de me casser moi aussi, car toutes ces choses-là, toute ces conneries, elles ont assez duré. Je suis en colère. Très en colère. Aucun mot ne saurait exprimer assez justement cette fureur mêlée à ce sentiment d’impuissance que je ressens aujourd’hui… Mais là n’est pas le sujet, et je n’ai pas envie de parler de ces coupables qui s’en sortent en toute impunité et à qui on décerne des prix.
Dans cet article, j’ai eu envie de parler de toutes ces femmes si inspirantes qui ont changé le monde, qu’importe le domaine, et qui sont ou qui ont été introverties. Parce que non, le degré d’introversion d’une personne ne détermine pas l’étendue de ses actions pour l’humanité.
Entrepreneuses, artistes, activistes, scientifiques, autrices… j’ai essayé d’être la plus inclusive possible dans mes choix. J’espère que cette liste vous plaira. Évidemment, elle n’est pas du tout fermée, et j’ai conscience qu’il y en a beaucoup qui n’ont pas été citées. Pardon pour ça. Je tâcherai de faire un prochain article sur le thème, ce n’est que partie remise.
1. Susan Cain : coach, conférencière, formatrice, autrice, elle a levé le voile sur le tabou qu’était l’introversion en sortant un best seller qui a créé une petite révolution.
Impossible de je ne pas citer Susan Cain pour débuter cet article sur l’introversion !
Susan Cain est une femme qui a mené plusieurs vies : avocate, elle réalise très vite qu’elle n’est pas tout à fait à l’aise dans ce costume imposant, malgré son aptitude à relever les défis de son métier avec calme et mesure, grâce à sa nature introvertie.
En réalisant sa véritable force, elle devient coach, conférencière (comment ne pas oublier cette conférence TED ?), formatrice et consultante. Elle ouvre le blog Quiet Revolution et écrit le livre La Force des Discrets qui glorifie l’introversion et met l’accent sur ses nombreux points positifs qui peuvent changer le monde.
Par cet acte, elle parvient à créer une véritable remise en question aux États-Unis. Je vous parle de son livre dans cet article dédié si ça vous intéresse.
2. Rosa Parks : militante, elle est “mère du mouvement des droits civiques” et une icône de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Elle est à l’origine du Civil Rights Act, loi qui interdit la discrimination dans les lieux publics.
Montgomery, États-Unis, 1955. La ségrégation raciale perdure : les places de bus à l’avant sont réservées aux personnes blanches, les autres doivent se tasser à l’arrière. Un jour, une américaine noire refuse catégoriquement de céder sa place à un blanc dans l’un des bus. Elle reste calme, elle ne s’emporte pas. Elle persiste et signe, s’obstine à dire “non” avant de se faire arrêter. C’est Rosa Parks, militante en faveur des droits civiques, qui par cet acte parvient à créer une véritable poussée de rébellion autour d’elle.
Tout va très vite : 50 dirigeant.e.s de la communauté afro-américaine, accompagné.e.s d’un certain Martin Luther King Jr se réunissent pour fonder le Montgomery Improvement Association. Les membres réfléchissent à des théories de la non-violence et de la désobéissance civile. Finalement, un an plus tard, la Cour suprême des États-Unis statue que la ségrégation dans les bus est anticonstitutionnelle.
Le combat de Rosa Parks a donc porté ses fruits : en 1964, il débouche sur le Civil Rights Act, loi qui interdit toute forme de discrimination dans les lieux publics.
Rosa Parks était connue pour son humilité, son calme olympien en toute circonstances, pour la douceur de sa voix, pour sa chaleur et sa réserve naturelle, sans parler de son courage imperturbable. Qui a dit qu’il n’y avait pas de militant.e.s introverti.e.s ?
3. Marilyn Monroe : comédienne et chanteuse, icône immortelle du old Hollywood.
Nous n’avons définitivement pas rendu justice à Marilyn, encore moins à la pauvre Norma Jean. Cantonnée au rôle de potiche toute sa vie, elle a été l’un des nombreux dommages collatéraux de la misogynie d’Hollywood.
Marilyn traverse le temps sans jamais prendre de ride, son image sulfureuse continue de vivre aujourd’hui. Marilyn, c’est pour beaucoup la blonde écervelée qui chante et qui danse sur commande et qui entretient une liaison avec le président. Marilyn, c’est la glorification incarnée du sexisme dans sa définition la plus pure. Beaucoup s’accordent à dire que Marilyn était une personne extravertie, d’autres qu’elle était infiniment introvertie. On n’en saura jamais plus.
Ce que j’en pense, c’est que Marilyn était très certainement extravertie. Pas Norma Jean. Après avoir lu plusieurs biographies à son sujet et ses écrits (parmi eux des poèmes…) je suis certaine que c’était une personne hors du commun, très incomprise, bien plus brillante que n’importe quel homme lettré de son époque, une personne tournée vers la rêverie et en même temps très (trop ?) lucide. Douée pour l’introspection, son intérieur était riche et elle passait son temps libre à lire.
Marlon Brando le disait lui-même : la première fois qu’il l’avait vue, c’était à une soirée. Pendant que tout le monde s’amusait, elle s’était isolée dans un coin pour jouer du piano.
4. J.K. Rowling : partie de rien, elle est devenue l’une des autrices les plus lues du monde. Elle est la créatrice d’un univers fantastique cultissime qui a touché plusieurs générations d’éternels enfants. C’est la saga Harry Potter.
Partie de 0, à une époque où sa vie part en vrille, J.K. Rowling ne baisse pas les bras et parvient TOUTE SEULE à sortir un univers fictif foisonnant de sa tête, celui d’Harry Potter, un orphelin qui apprend qu’il est en fait sorcier.
Par cet acte, elle a réussi à faire rêver toute une génération d’enfants et d’adultes avec ses livres, son imagination débordante et ses histoires de sorcier.e.s et d’écoles de magie. À titre personnel, Harry Potter a fait partie de mes premières véritables lectures. Celles qu’on n’oublie jamais vraiment. Harry Potter a été un appui important pendant mes jeunes années, à une époque où je me sentais très seule et surtout très incomprise. C’était ma façon à moi de me dérober de ce monde pour rêver à d’autres choses, des choses plus grandes, plus passionnantes, plus belles.
J.K. Rowling se proclame elle-même réservée et introvertie : elle aime passer tout son temps à lire et à écrire et a une manière de penser très tournée vers les idées et l’abstraction. De son propre aveu, c’est son imagination qui l’a sauvée. D’ailleurs, je soupçonne fortement qu’elle soit de type INFP.
5. Beyoncé : chanteuse, productrice, businesswoman, elle est à la tête d’un empire qui vaut très cher.
Dit comme ça, ça paraît gros. Beyoncé, introvertie ? Les paris sont ouverts. Mais comme pour Marilyn Monroe, j’ai envie de distinguer le personnage de scène, lumineux et audacieux, de l’humaine.
Beyoncé renvoie une image extrêmement lisse. Irréelle. C’est une marque, et ça a parfois tendance à m’agacer, j’avoue, car ce qui me touche le plus chez une personne, c’est son authenticité. Être authentique implique d’avoir des défauts. Elle n’en a pas sur le papier.
On ne sait pas grand chose d’elle. Impossible de savoir quel genre de personne elle est dans la vraie vie. De ses réseaux sociaux à ses apparitions en public, tout est ultra-étudié et contrôlé à outrance, elle est inatteignable.
Pourtant, on dit d’elle qu’une fois sortie de scène, elle est calme et réservée. Elle affirme elle-même dans une interview que plus jeune, elle était une enfant introvertie et même très timide. Et même si sa timidité n’est plus aujourd’hui, elle est toujours beaucoup plus à l’aise lorsqu’elle peut parler individuellement avec les personnes qui l’entourent.
D’ailleurs il y a quelques années, Beyoncé avait présenté au monde son persona de scène créé de toutes pièces, Sasha Fierce, sorte d’alter-égo protecteur qui n’a peur de rien ni de personne, qu’elle distinguait de son vrai self.
6. Amelia Earhart : aviatrice, elle est la première femme à traverser seule l’océan Atlantique en avion.
Amelia Earhart a dédié toute sa vie à ses expéditions. D’abord apprentie infirmière, cette femme volontaire et très libérée décide de tout quitter pour vivre ses rêves en économisant assez d’argent pour se payer des cours de pilotage et un biplan.
Rapidement contactée, on lui demande si elle souhaite être la première femme à traverser l’Atlantique en avion, chose qu’elle accepte évidemment. Mais elle n’a pas le sentiment, après cette expérience, d’avoir été très utile ni d’avoir fait ce qu’elle avait envie de faire et veut retenter l’expérience… Seule cette fois, de préférence.
Très déterminée et indépendante, bien que réservée et parfois timide à l’extérieur, elle parvient à exaucer ce souhait en 1932 grâce à sa volonté et sa passion. Après un vol en solitaire de 15 heures, elle devient la première femme à traverser seule l’océan Atlantique. Une expérience qu’elle tente une nouvelle fois quelques années plus tard depuis Hawaï jusqu’en Californie et qu’elle réussit avec brio, là où d’autres aviateurs avaient échoué.
Ce qu’elle est devenue demeure un mystère, même 83 ans plus tard : elle n’est jamais revenue de son dernier voyage. Mais son image, celle d’une femme qui n’écoute que ses envies et ses rêves, vivra toujours.
7. Greta Thunberg : militante pour le climat, elle a retourné le monde entier avec un discours coup de poing. C’est l’une des ados les plus influentes du monde à ce jour.
Greta Thunberg a sans doute été le visage de l’année 2019. À 16 ans seulement, elle a réussi à toucher le monde entier : qui ne la connaît pas à présent ?
Des milliers de personnes à travers le monde l’ont accompagnée dans sa cause, le réchauffement climatique, qu’elle traite avec une passion touchante au point parfois de s’en rendre malade. C’est en effet en regardant des documentaires sur la fonte des glaces et des animaux en voie de disparition qu’elle prend conscience qu’elle doit changer le monde. Déprimée par cet électrochoc, elle ne mange plus et se renferme sur elle-même, puis décide de se lancer dans l’activisme.
En Suède, elle fait une grève de l’école pour le climat. Au lieu d’aller en cours, elle siège devant le parlement. D’abord seule, elle est rejointe par d’autres activistes et des journalistes du monde entier viennent la voir pour s’emparer du phénomène.
Greta Thunberg se retrouve tour à tour invitée à l’Assemblée nationale à une réunion ouverte aux autres parlementaires, en train de pointer du doigt le manque d’action des pays développés dans une conférence TED ou en pleine intervention devant des responsables politiques et économiques du monde entier lors d’un discours qui marque le monde entier, vivement partagé sur les réseaux sociaux. Quelle audace.
Pourtant, Greta Thunberg est d’une nature très introvertie. Son statut d’activiste est soudain, elle ne l’a pas calculé. « Je ne parle que quand c’est nécessaire » admet-elle en interview. Souffrant du syndrome d’Asperger, elle a longtemps été “la fille invisible qui ne disait rien”.
J’ai beaucoup d’admiration pour elle : sa force est incroyable, surtout quand on voit toute la haine qu’elle se prend quotidiennement dans la figure de la part des climatosceptiques et autres expert.e.s du réchauffement climatique qu’on peut lire dans les commentaires sous les vidéos de Konbini postées sur Facebook.
8. Frida Kahlo : suite à un grave accident, elle se forme elle-même à la peinture et devient l’une des plus grandes artistes de sa génération. Activiste, elle s’est battue toute sa vie pour ses convictions.
L’histoire de Frida Kahlo me brise le coeur. Après un grave accident survenu à l’âge de 6 ans qui a des conséquences directes sur sa colonne vertébrale et sa poliomyélite, elle subit de nombreuses interventions chirurgicales et se retrouve souvent alitée.
Profondément tournée vers la liberté, elle s’inscrit aussi au Parti Communiste Mexicain et rêve de voyages, de plaisir, d’un monde meilleur.
Pour exorciser sa souffrance, elle décide de peindre. Ses oeuvres réalistes traduisent très explicitement sa souffrance, que ce soit lié à ses problèmes de santé ou sa relation très compliquée avec Diego Rivera.
Authentique, toujours sincère, que ce soit personnellement ou dans son oeuvre, c’est surtout par le biais de son art qu’elle s’exprimait le mieux. Frida Kahlo aimait passer son temps seule, tout simplement parce c’était une opportunité pour elle d’être elle-même et de s’exprimer comme elle l’entendait, via ses peintures. Et puis, l’artiste ne s’épanchait pas beaucoup sur sa souffrance intérieure, du moins en dehors de ses oeuvres. Elle gardait tout pour elle. Le site 16Personalities lui a dédié un article avec une analyse détaillée de sa personnalité, si ça vous intéresse.
9. Eleanor Roosevelt : Première dame des États-Unis. C’est la première épouse d’un président à avoir rendu ce statut actif. Féministe, opposée au racisme, elle a défendu le mouvement américain pour les droits civiques et a joué un rôle important dans la création de l’ONU.
Eleanor Roosevelt a tenu près de 350 conférences de presse en tant que Première dame. Elle a été tour à tour été professeure, première déléguée des Nations Unies, militante pour les droits de l’Homme, maîtresse de conférences…
L’ancienne Première Dame a mené plusieurs vies, c’est une certitude. D’abord dévouée à son mari malade, elle devient accessoirement ses yeux et ses oreilles… pour être enfin sa voix. Malgré sa timidité et sa réserve, elle multiplie les apparitions publiques en son nom et contribue à son ascension à la présidence des États-Unis.
Féministe, elle soutient activement la nomination de femmes dans le gouvernement. Pendant la Guerre, par exemple, elle est à l’origine du corps féminin de pilotes de l’armée de l’air américaine qui permettait à des femmes de devenir pilotes. À la mort de son mari, elle poursuit une carrière brillante grâce à sa détermination et son charisme légendaires au sein de l’ONU.
Eleanor Roosevelt était une grande introvertie. Elle a appris à vivre, à apprivoiser et à composer avec sa réserve naturelle pour ainsi déplacer des montagnes.
10. Sarojini Naidu : activiste indépendantiste et poète, elle a été la première gouverneure des Provinces unies d’Agra et d’Oudh, en Inde. C’est la première femme à devenir gouverneure de l’État indien et la seconde femme à devenir présidente du Congrès national du pays.
L’enfant prodige Sarojini Naidu a eu une vie très riche. Excellente élève à l’université, cette activiste indépendantiste a milité toute sa vie en faveur des droits des femmes et des personnes les plus démunies.
On lui doit notamment la création de plusieurs établissements : la Sarojini Naidu College for Women et la Sarojini Naidu School of Arts and Communication. Son implication, sa détermination et ses talents d’oratrice lui ont donné l’impulsion de se tourner vers la politique et de devenir gouverneure de l’État Indien, puis plus tard présidente du Congrès National de l’Inde.
Très tournée également vers son monde intérieur, on l’a surnommée “le rossignol de l’Inde” en raison de sa carrière prolifique en tant que poète. Son lyrisme et ses émotions retranscrites en poèmes restent dans tous les esprits.
11. Toni Morrison : romancière, essayiste, critique littéraire, dramaturge et professeure de littérature, elle est lauréate du prix Pulitzer et du prix Nobel de littérature pour toute son oeuvre. Une première pour une femme noire.
Toni Morrison en a fait du chemin : cette passionnée de littérature qui a soutenu une thèse sur Virginia Woolf et William Faulkner et qui a été professeure de littérature à l’Université de Princeton a réussi à relever un pari merveilleux : obtenir le prestigieux prix Pulitzer pour son roman Beloved et le tant convoité Prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre, avec les honneurs.
C’est la consécration, mais surtout, ce qu’il est important de préciser, c’est que Toni Morrison est la première femme noire et la SEULE autrice afro-américaine à avoir reçu ce prix-là.
12. Audrey Hepburn : considérée comme l’une des plus grandes actrices Hollywoodiennes de tous les temps. Elle est aussi connue pour s’être investie corps et âme pour l’UNICEF.
Tout le monde connaît la belle carrière d’Audrey Hepburn et se souvient de son rôle iconique et flamboyant dans Breakfast at Tiffany’s.
Pourtant, ce que peu de personnes savent, c’est que l’actrice était une grande introvertie. “Je suis introvertie. Jouer les filles extraverties a été la chose la plus difficile que j’ai faite” dit-elle en interview, à propos de son rôle phare d’Holly Golightly.
En dehors de ses nombreux prix reçus grâce ses talents d’actrice, dont 2 Oscar (le premier pour son rôle dans Vacances Romaines et le deuxième est un Jean Hersholt Humanitarian Award attribué aux personnalités dans le cinéma qui s’investissent dans des oeuvres caritatives), Audrey Hepburn était aussi une importante ambassadrice de l’UNICEF. Elle effectue régulièrement une cinquantaine de voyages au Soudan, au Mexique, en Équateur, au Bangladesh, en Thaïlande ou encore en Somalie, de 1988 à 1992 et travaille sans relâche, même de chez elle pour l’association, bien que très malade à la fin de sa vie.
13. Virginia Woolf : Elle est l’une des principales autrices modernistes du XXe siècle. Le récit Une chambre à soi est devenu un grand classique de la littérature féministe.
Virginia Woolf est l’une des plus grandes romancières de son temps. Dans un style novateur, elle met de côté l’intrigue en expérimentant à côté les motivations de ses personnages, leurs pensées, leurs émotions et leurs rêveries.
Cette mise en avant du “flux de conscience” va profondément inspirer le roman moderne tel qu’on le connaît.
Et ce que cela dit aussi sur Virginia Woolf est très intéressant. L’autrice était très tournée vers son monde intérieur et très ouverte à l’introspection. Inutile de vous dire que son introversion n’est pas à prouver.
14. Venus Williams : Championne de tennis, elle est la première joueuse noire de l’histoire à devenir n°1 mondiale, quelques mois avant sa sœur cadette Serena.
La carrière de Venus Williams est prestigieuse : elle est médaillée olympique à 5 reprises et c’est la seule joueuse, hommes et femmes confondus, à avoir remporté au moins une médaille lors de quatre différentes Olympiades. Aussi, elle détient le record absolu du nombre de participations dans le grand tableau des quatre tournois du Grand Chelem.
Elle s’est également exprimée plusieurs fois en faveur de la justice sociale, notamment concernant la parité en ce qui concerne les prize money. Une prise de position évoquée au Parlement britannique lors d’un débat sur la parité salariale qui portera ses fruits, puisque les organisateurs de Wimbledon ont fini par accorder la même dotation financière aux hommes et aux femmes à partir de 2007.
Cette femme de caractère est pourtant, contrairement à sa soeur Serena, assez introvertie dans la vie.
15. Marie Curie : physicienne et chimiste, elle est celle qui découvre le polonium et le radium. Elle est la première femme à avoir reçu un prix Nobel et la seule à en avoir obtenu deux à ce jour.
Marie Curie était une brillante scientifique. D’abord avec son mari, elle réussit à faire la découverte du polonium et du radium. Sachant qu’il existe 100 éléments sur le fameux tableau périodique, en trouver 2, c’est quelque chose.
Introvertie et profondément passionnée par son travail, elle y accorde beaucoup de temps : il est toute sa vie. Après la mort accidentelle de son époux au début du siècle, elle devient directrice du laboratoire Curie et donne des cours à l’Université de la Sorbonne.
Pendant la première Guerre Mondiale, elle se consacre aussi au développement de la radiologie fixe ou mobile et à la formation d’infirmières aux appareillages à rayons X, aidée par sa fille aînée et d’autres femmes.
Elle aide également la Croix Rouge le Patronage national aux blessés en les équipant de 18 voitures radiologiques : plus d’un million de blessés bénéficient d’une technique éprouvée pour la localisation des projectiles.
16. Nina Simone : c’est l’une des principales représentantes du jazz vocal. Cette surdouée du piano enregistre une cinquantaine d’albums au cours de sa carrière et milite toute sa vie pour les droits civiques.
L’histoire de Nina Simone est celle d’une légende. Devenue une icône en influençant la musique Jazz et Blues, sa voix reconnaissable parmi des milliers n’a pas d’autre pareille.
Confrontée elle aussi à la ségrégation raciale aux Etats-Unis, elle fait tout ce qui est en son possible pour faire entendre la population afro-américaine au même titre que les autres. Ainsi, elle aspire à devenir la première concertiste classique noire dans son pays, après avoir essuyé un refus scandaleux au concours d’entrée de l’institut de musique Curtis pour des raisons dont vous vous doutez certainement…
Courageuse et bien décidée à arriver à ses fins, elle s’abandonne corps et âme dans son travail et enchaîne les concerts dans les bars New Yorkais pour se faire un nom. Et ça fonctionne. Dans la foulée, elle enregistre son premier album et le grand public découvre enfin non seulement l’artiste, mais aussi la femme forte et très impliquée dans les droits civiques qu’elle était.
Le reste de sa vie, elle le consacre à toutes ces causes importantes relatives à cette époque et son art en est intimement lié. Très indépendante, Nina Simone va aussi beaucoup voyager et déménager, de la Suisse au Libéria, puis en France.
Son amour pour la liberté, son besoin de s’exprimer principalement par le biais de la musique, son sens de la justice et sa réserve me font penser qu’elle était introvertie.
17. Maryam Mirzakhani : mathématicienne et professeure à l’université Stanford, elle est surtout connue pour ses travaux en topologie et en géométrie. Elle est la seule femme à avoir reçu de la prestigieuse médaille Fields. À Harvard, son doctorat est décrit comme étant un “chef-d’œuvre”.
Maryam Mirzakhani est très rapidement à l’aise avec les chiffres. Elle parvient à bénéficier du système scolaire spécial pour les enfants précoces en Iran, ce qui lui permet de passer quelques concours très sélectifs. Après avoir intégré un lycée pour jeune filles surdouées, elle obtient 2 fois la médaille d’or aux Olympiades internationales de mathématiques.
Son génie la mène jusqu’à l’Université d’Harvard où elle brille par son talent. Elle y réalise des travaux considérables dans la géométrie et l’étude des systèmes dynamiques et obtient un poste de professeure à l’université de Stanford.
Mais surtout, ce que l’on retient, c’est qu’elle est la première femme à avoir remporté la médaille Fields, la plus prestigieuse des distinctions dans le domaine des mathématiques.
Profondément passionnée par les mathématiques, elle y a consacré toute sa vie et toute son énergie, réalisant des avancées majeures dans le domaine. Malheureusement, la maladie l’a rattrapée : elle est décédée à l’âge de 40 ans d’un cancer. Une immense perte.
18. Ellen Johnson Sirleaf : elle a été la présidente de tout un pays, le Libéria. Il s’agit de la première femme élue au suffrage universel à la tête d’un État africain. Elle est également co-récipiendaire du prix Nobel de la paix.
Encore très jeune, Ellen Johnson Sirleaf part aux États-Unis pour se former à l’économie. Brillante, elle obtient 2 diplômes, dont un de la fameuse Université de Harvard.
Cette femme, qui se tourne et se consacre très vite à la politique de son pays le Libéria, connaît une ascension fulgurante : d’abord secrétaire d’État aux Finances, elle devient ministre dans le domaine et échappe de peu à un coup d’État durant lequel le président et beaucoup de ministres trouvent la mort.
Après avoir quitté momentanément le pays, elle y retourne plus tard pour faire campagne contre le président, essuyant des menaces de mort et d’autres tentatives d’intimidation. Mais c’est surtout à la fin des années 90 qu’elle revient à la politique libérienne en finançant la campagne du futur président.
Candidate quelques années plus tard aux élections présidentielles, elle est finalement élue avec presque 60% des voix. Une première dans toute l’Histoire. En 2011, Ellen Johnson Sirleaf reçoit le prix Nobel de la paix. Réélue aux élections de 2011, elle cède sa place en 2018.
19. Lady Gaga : musicienne, elle écrit et compose pour de nombreux.se.s artistes avant de devenir elle-même une véritable star de la pop, enchaînant les succès mondiaux. Elle réalise l’une des tournées spectaculaires les plus lucratives de tous les temps et son style hors du commun influence la musique et la mode. Également actrice, elle remporte un Golden Globe et l’Oscar de la meilleure chanson originale pour le film A Star is Born. C’est aussi une militante pour les droits LGBTQIA+.
Stefani Germanotta part de rien : elle enchaîne d’abord les petits boulots et chante dans des bars. Et quand elle signe enfin un contrat avec un label, le patron ne la rappelle jamais. Même si cette histoire la bouleverse, elle ne baisse jamais les bras et commence à se produire avec un groupe. Le producteur, impressionné, l’aide dans la production de ses premières chansons et l’appelle “GaGa”, parce que son style vocal lui fait penser à celui de Freddie Mercury, leader du groupe Queen.
C’est là que va naître le personnage très extravagant de Lady GaGa. D’abord parolière pour d’autres artistes, elle se lance et enchaîne les prix et les tournées. Elle devient également une icône de la mode grâce à son style tout simplement inimitable.
Philanthrope, elle n’hésite pas à sensibiliser les plus jeunes aux risques du VIH et donne naissance à la Born This Way Foundation, une association destinée à aider les jeunes victimes d’intimidations et mal dans leur peau.
Encore une fois, comme d’autres personnages de scène, j’ai toujours eu l’impression qu’il y avait un fossé entre son true self de son persona exubérant sur les tapis rouges. Ça se ressent aussi dans sa musique et ça s’est confirmé quand j’ai regardé le documentaire Netflix qui lui était consacré. Je voyais une personne calme, souvent tourmentée, solitaire et infiniment sensible. Le site 16Personalities la définit comme INFJ et ça me semble logique.
20. Sally Ride : Troisième femme à être allée dans l’espace et première de son pays, elle a participé en tant que spécialiste de mission aux vols STS-7 et STS-41-G de la navette spatiale américaine.
Vous le savez peut-être, mais la première femme à être allée dans l’espace était la soviétique Valentina Tereshkova. Un événement majeur qui se passe à une époque particulièrement sexiste et que les américains, à la traîne, ne prennent pas au sérieux.
Il a fallu quand même attendre 20 ans pour que Sally Ride soit la première femme américaine à embarquer pour une mission dans l’espace. Cette femme très soigneuse et dotée d’une dextérité exemplaire a été sélectionnée en raison de son aptitude à manipuler le bras robotisé Canadarm. Sa mission a été d’assurer le déploiement des satellites de communications et la libération d’une plateforme d’observation allemande pour accompagner la navette à distance durant plusieurs orbites. Pas rien.
Après avoir participé à d’autres missions à l’avenir, elle est sélectionnée pour une nouvelle à bord de Challenger, vite annulée à cause d’une explosion en vol du vaisseau. Dépitée par les négligences, elle décide de démissionner de la Nasa pour devenir enseignante et fonder une association pour promouvoir la science auprès des plus jeunes.
21. Jane Goodall : Éthnologue et anthropologue, elle est la première à avoir observé et rapporté que les chimpanzés utilisaient des outils pour s’alimenter. Ses travaux ont aidé à mieux comprendre les rapports entre les humains et les animaux. Elle a fondé un Institut pour la protection de la biodiversité, l’aide au développement durable et l’éducation.
Après un voyage au Kenya qui change sa vie, Jane Goodall décide de consacrer tout son temps à l’étude des chimpanzés en restant en immersion avec eux après un déménagement en Tanzanie. L’ethnologue apporte beaucoup à la science et réalise la plus grosse étude sur le terrain jamais vue.
Ses travaux ont permis au monde de réaliser que ces animaux utilisaient des outils et qu’ils se montraient parfois carnivores. Une découverte qui a permis de réaliser et de redéfinir le concept d’Homme en tant que tel et de faire savoir au monde que les chimpanzés sont aussi des êtres doués d’une grande intelligence et d’une sensibilité.
Évidemment récompensée pour toutes ces découvertes majeures, elle est aussi devenue messagère des Nations unies pour la paix. Aujourd’hui, Jane Goodall qui est une grande passionnée consacre toujours tout son temps à son travail en voyageant dans le monde entier et milite pour la préservation de la planète.
22. Agatha Christie : C’est la “reine du crime”, l’une des autrices de romans policiers les plus connues au monde et celle qui est la plus traduite après Shakespeare. Elle est à l’origine des personnages emblématiques de Miss Marple et Hercule Poirot.
Agatha Christie a écrit de très nombreux romans policiers. Si on fait le compte, ses livres sortis se sont vendus à plus de 2 milliards d’exemplaires. Elle est donc la deuxième autrice à avoir le plus vendu de livres dans le monde.
Agatha Christie a apporté sa pierre à l’édifice du roman policier en faisant évoluer le genre : ses intrigues complexes dépeignent des coupables qu’on ne peut démasquer qu’au terme d’une enquête avec une fin toujours très surprenante. Elle est aussi la mère de deux personnages emblématiques, Hercule Poirot et Miss Marple.
Et en termes d’introversion, on ne peut pas trouver mieux qu’Agatha Christie. L’autrice se gardait d’assister à des événements sociaux et autres mondanités de peur de croiser des “imbéciles” sur son chemin et passait tout son temps à laisser vagabonder son imagination en écrivant près de 100 livres : c’est des millions de mots… Ses personnages sont ses parfaits opposés, d’ailleurs. Miss Marple est bruyante, imposante et n’a peur de rien, Hercule Poirot est quant à lui un homme très à l’aise, très assuré en société et indiscret.
23. Margaret Higgins Sanger : militante anarchiste américaine à qui l’on doit la lutte pour la contraception et la liberté d’expression, elle est l’origine de la fondation de l’American Birth Control League, devenue plus tard le planning familial américain.
D’abord infirmière et sage-femme à New York dans des quartiers pauvres, Margaret Higgins Sanger croise le chemin de femmes soumises à des fausses couches ou obligées de procéder à des avortements clandestins. La cause ? Il y a peu d’informations au sujet des moyens de contraception possibles.
À l’époque, on ne parle pas de moyens contraceptifs, c’est un sujet tabou, “obscène”. Seules les femmes riches y ont accès.
De ce fait, Margaret Higgins Sanger écrit pour le quotidien socialiste New-York Call des articles destinés à informer toutes les femmes. Féministe, elle édite le journal The Woman Rebel où elle explique que le corps des femmes leur appartiennent et fonde l’American Birth Control League qui deviendra le fameux planning familial.
La militante est surtout connue pour son “contrôle des naissances” : elle a pris soin d’éduquer et de proposer des méthodes de contraception aux femmes, notamment une contraception orale qu’elle a tenté de mettre au point.
24. Hedy Lamarr : cette grande actrice et productrice de cinéma était également une inventrice. Elle a joué sous la direction des plus grands réalisateurs de l’époque et a également marqué l’histoire scientifique des télécommunications en inventant un système de codage des transmissions par étalement de spectre, l’ancêtre des communications par portable ou encore le Wi-Fi.
C’est le récit d’un destin incroyable et tout à fait hors norme.
Hedy Lamarr est une actrice très demandée dans les années 30 et 40. Adorée par tous les réalisateurs les plus influents de l’époque, elle enchaîne les tournages et accède à la notoriété rapidement en jouant dans film qui suscite la polémique et le courroux du Pape (elle mime un orgasme nue dans une scène du film Extase). Appelée par le MGM, elle signe un contrat de plusieurs années et devient dans la foulée une star à Hollywood.
L’histoire aurait pu s’arrêter là, et pourtant, ce n’est pas le cas. Car Hedy Lamarr est également une femme brillante qui a d’autres ambitions. Elle est à l’origine d’une invention scientifique très importante pour l’humanité : un système de communication destiné aux torpilles radioguidées qui a pour but de changer de fréquence afin de se rendre invisible aux attaques sous-marines ennemies.
Ce principe est toujours utilisé aujourd’hui pour le positionnement des satellites, les liaisons cryptées militaires, la téléphonie mobile ou encore le WI-FI. Une invention classée « secret défense » qui a été développée par la marine américaine et utilisée pendant la crise des missiles de Cuba et la guerre du Vietnam dans les années 60.
En parallèle de la « technique Lamarr », l’actrice en profite pour se tourner vers la production de films et ses conquêtes font sérieusement tourner la tête : Marlon Brando, Frank Capa, James Stewart, Robert Walker et Clark Gable font partie de son tableau de chasse.
Et quand on lui demande ce qu’elle pense des hommes, sa réponse est iconique : « En dessous de 35 ans, un homme a trop à apprendre, et je n’ai pas le temps de lui faire la leçon. » Boom.
25. Rosalind Franklin : physico-chimiste, pionnière de la biologie moléculaire. Elle a énormément contribué à la découverte de la structure de l’ADN et du virus de la mosaïque du tabac.
Vous connaissez l’effet Matilda ? C’est l’expression que l’on utilise pour minimiser l’apport considérable d’une femme brillante dans la création ou la découverte d’une chose qui a été déterminante dans l’Histoire. Rosalind Franklin en a hélas fait les frais.
À 11 ans, la jeune fille brillante réussit à intégrer l’un des rares établissements de Londres où les matières scientifiques étaient enseignées aux filles.
Talentueuse, elle finit par intégrer la prestigieuse université de Cambridge pour se consacrer à la chimie. Après l’obtention de son doctorat, elle réalise quelques travaux importants et se rend à Paris après la guerre pour étudier l’ADN aux rayons X grâce à son expertise en cristallographie. Ainsi, elle réussit à en déterminer la structure et pose les bases de la virologie structurale.
Malheureusement, la scientifique décède jeune d’un cancer (probablement dû à son exposition répétée aux radiations) et manque un prix Nobel bien mérité quelques années plus tard. Le fameux prix a pourtant été attribué à tous ses collègues masculins et on ne cite pas une seule fois Rosalind Franklin alors que son apport a été déterminant.
Comme beaucoup de femmes scientifiques, Rosalind Franklin fait partie des oubliées, des laissées pour compte dont ont n’attribue pas les mérites d’une découverte, tout simplement parce qu’elles sont ou ont été des femmes. Pourtant, elle est et restera une pionnière de l’ADN.
26. Björk : musicienne, chanteuse, compositrice et actrice, elle a réussi le pari incroyable d’être à la fois une icône de la scène expérimentale et de la pop culture. Elle est également activiste pour l’environnement.
Les quelques personnes qui me connaissent bien savent à quel point j’admire Björk. Elle est pour moi, d’un point de vue purement subjectif c’est sûr, l’artiste la plus créative que j’ai eu la chance de voir dans ma vie.
Avec elle, tout est différent, jamais conventionnel. Son monde est un mélange de fraîcheur, de liberté et de rêveries directement inspirées du réel, avec des éléments de la nature et de la terre, parce que l’environnement est au coeur de son travail et même de son combat.
J’ai toujours été fascinée par la singularité de son monde, de ce qu’il dégage et représente et puis aussi par ses choix qui sont toujours aux antipodes de ce que l’industrie musicale, très codifiée, attendait d’elle. Elle n’est là pour personne, elle ne fait rien comme les autres et surtout, elle écoute son coeur, du moins c’est ce qui transparaît dans ses créations : sa sensibilité et ses luttes sont célébrées avec une force inébranlable.
Björk a toujours été quelqu’un de mystérieux et d’énigmatique : elle s’exprime surtout à travers sa musique qui bien souvent va au-delà des limites que peuvent poser les mots. Mais libre à chacun d’analyser à sa façon ce qu’elle exprime.
27. Helen Keller : sourde, aveugle et muette, elle est la première personne handicapée à avoir un diplôme universitaire et prouve que l’on peut communiquer malgré tout. Autrice, elle écrit plus de 12 livres dans sa vie et s’implique dans des causes qui lui tiennent à coeur.
Sa vie n’a pas été simple, mais elle a décidé de se battre malgré tout. Helen Keller obtient un diplôme universitaire et fait partie des mères fondatrices de l’ACLU (Union américaine pour les libertés civiles) pour défendre les droits et les libertés individuelles de chaque personne aux États-Unis. Elle écrit également 12 livres et beaucoup d’articles tout au long de sa vie.
Son handicap ne l’a pas empêché de beaucoup voyager à travers le monde et de se battre pour ses convictions. Féministe, elle est membre du Parti socialiste d’Amérique et d’Industrial Workers of the World où elle se positionne pour le droit de vote des femmes, entre autres choses.
On dit qu’elle était d’un naturel introverti et on range souvent sa personnalité dans la catégorie INFP.
28. Diana Spencer : l’une des personnalités les plus influentes du monde à son époque. Elle a été membre de la famille royale britannique, profitant de ce statut pour aider les personnes dans le besoin. Son engagement humanitaire a été retentissant et a permis de belles avancées.
La princesse Diana a toujours fait partie de ma vie, tout simplement parce que ma mère lui voue un culte. Je sais à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur sa vie, de son mariage arrangé complètement foireux à ses rapports conflictuels avec la famille royale, en passant par le matraquage incessant des paparazzi qui a duré toute sa vie, the kiss avec Dodi Al-Fayed en première page du Sun et ses parades en maillot de bain sur un yacht dans le Sud de la France. Bref, vous voyez le truc.
Pourtant il y a pas mal de choses importantes à retenir, en dehors de tout ça : son engagement humanitaire, par exemple. On met davantage l’accent sur sa vie personnelle au détriment de ce qu’elle a pu faire pour aider les personnes plus démunies.
Elle a été la première à serrer la main de personnes atteintes du VIH dans les années 80 sans porter de gants, à une époque où il y avait très peu d’informations au sujet de cette maladie. On oublie aussi qu’elle s’est engagée avec passion contre les mines antipersonnel lors de son voyage en Angola l’année de sa mort et que ses actions ont favorisé la signature du traité d’Ottawa, interdisant leur utilisation.
Elle n’était pas vraiment timide, comme on peut l’entendre partout, mais plutôt d’un tempérament réservé et elle s’exprimait toujours en public avec cette même voix douce et posée que l’on connaît. Une façon d’être qui cachait une personnalité très complexe, sensible et volcanique.