Elle aime profondément les autres et veut les aider coûte que coûte… C’est ainsi que l’on s’imagine l’INFJ, personnalité la plus rare du Myers Briggs Type Indicator. Mais tout cela est-il vrai ? Je vous explique tout dans ce deuxième article de ma série dédiée au test MBTI.
Avant de commencer l’article, je rappelle quelques points : pour toutes les personnes qui ne savent pas encore en quoi consiste l’un des tests de personnalité les plus connus du monde, vous pouvez jeter un oeil sur mon article sur le thème du Myers Briggs Type Indicator, disponible sur ce blog.
Et comme pour le premier article de la série, je ressors mon petit disclaimer : pour le résumé de chaque personnalité que je fais au début de ces articles, mes sources proviennent du site de 16 Personalities, où vous pouvez accessoirement faire le test. J’ai aussi regardé les vidéos de Gaël Barteli sur sa chaîne Youtube dédiée à l’introversion.
Si vous me suivez sur Instagram, je vous demandais si vous souhaitiez que je fasse une interview d’une personne pour chaque personnalité énoncée. Comme le résultat a été très serré, j’ai décidé de combiner les 2.
Après vous avoir présenté les personnalités INFP, complexes et fascinantes, place à l’introduction de la personnalité INFJ, passionnante et unique.
Oui, car si vous ne le savez pas encore, l’INFJ est la personnalité la plus rare du Myers Briggs Type Indicator. On dit en effet qu’elle ne représente que 1,5% seulement de l’humanité. C’est très peu, et je dois avouer que ça doit être plutôt réconfortant et flatteur de se dire qu’on est une personnalité rare, originale, différente.
Hé bien que nenni. Être INFJ n’a rien de simple : tournée vers les autres, perfectionniste, créative et déterminée, elle donne toute son énergie à ce qu’elle aime, et sa vie n’a rien d’un long fleuve tranquille. Je vais vous expliquer pourquoi dans quelques instants.
Pour en parler, je confronte aussi votre expérience avec vos réponses à mes questions posées. Les INFJ qui me liront ne se reconnaîtront peut-être pas toujours dans ces réponses… Sachez que je ne suis pas une professionnelle, ni une psychologue, ni une spécialiste dans le domaine. Votre expérience peut être un poil différente.
Ça veut dire quoi, INFJ ?
En gros, si on additionne les lettres, ça donne ça :
I – Introversion (À l’opposé de l’Extraversion) : Les personnalités INFJ sont plutôt réservées, discrètes et mènent une vie intérieure très riche. Elles préfèrent la solitude aux événements sociaux, le calme plutôt que le bruit, et elles n’ont aucun problème à rester seules. En gros, elles perdent de l’énergie quand elles restent trop exposées au reste du monde, même si elles aiment les autres.
N – iNtuition (À l’opposé de la Sensation) : Quand d’autres s’en remettent facilement au concret, elles, préfèrent le monde de l’abstrait. Elles se concentrent plutôt sur une vision d’ensemble que sur les détails, sur le contexte et la signification des choses plutôt que sur les choses elles-mêmes, sur le monde des idées plutôt que sur les réalités liées au présent. C’est leur penchant artistique et créatif qui ressort…
F – Sentiment (Feeling) (À l’opposé de la Pensée) : Leur truc, c’est le monde subjectif, qui prend le pas sur le monde objectif. Par exemple, au moment de prendre une décision, c’est surtout l’impact émotionnel (et moral) qui rentre en ligne de compte pour elles, l’impact rationnel moins. En gros, pour faire court, elles écoutent plutôt leur coeur.
J – Jugement (À l’opposé de Perception) : Quand les personnes dotées de la perception restent ouvertes à l’imprévu, les INFJ elles préfèrent la prudence, un environnement plus structuré et elles savent prendre vite les décisions qui s’imposent. Comme elles sont prévoyantes, elles ont une meilleure maîtrise d’elles-mêmes et leur quotidien est plus organisé en règle générale.
Un sens moral très développé
D’abord, ce qui caractérise une personnalité INFJ, c’est son sens moral. Ses opinions sont en règle générale très affirmées et elle déteste par-dessus tout les injustices dont elle est la spectatrice. Ces injustices la mettent hors d’elle et elle voudrait pouvoir aider chaque personne dans le monde dans le besoin, le tout avec désintéressement.
Déterminée, elle est prête à se battre pour aider celles et ceux qui demandent son aide, dans la mesure de ses possibilités. Elle veut l’égalité et un monde meilleur. Elle aimerait pouvoir faire plus que tout ce qu’elle fait déjà, mais elle oublie parfois qu’elle n’est qu’humaine… Il n’est donc pas rare de la voir travailler dans le social, par exemple.
Mener une vie qui a du sens
Comme pour les INFP, la personnalité INFJ a besoin de s’entourer de choses qui ont un sens pour elle. Son travail doit avoir un but : aider les gens. Si son travail n’est pas en accord avec ses valeurs ou qu’il n’a pas de finalité importante pour le reste du monde pour elle, elle ne s’épanouira pas et dépérira.
Aider les autres avant tout
Comme je le disais au-dessus, ce qui compte le plus pour l’INFJ, c’est les autres, c’est l’humain, qu’elle aime plus que tout. Elle n’hésitera pas à se lancer à corps perdu dans des causes qui lui tiennent à coeur et se soucie beaucoup du bonheur de tout le monde, surtout s’il s’agit de ses proches.
Son sens de la compassion est énorme, et elle n’hésite pas à user de sa créativité pour trouver des solutions aux problèmes de chacun. Vous verrez rarement une INFJ agir pour son propre bien seulement.
Une personnalité pleine de détermination
Attention, l’INFJ a un sacré caractère. Profondément passionnée, elle est déterminée et ferme dans ses prises de parti. Pour elle, il n’y a pas de petites décisions à prendre : chacune a son poids, et elle peut prendre des mesures parfois radicales pour régler un problème à sa source.
Car oui, quand l’INFJ agit, elle ne le fait pas à moitié et quand elle règle un problème, ce n’est pas pour qu’il se présente de nouveau à elle.
D’ailleurs, en cas de conflit, vous pouvez être sûr.e qu’elle prendra les devants pour régler le problème afin que l’issue soit positive, quitte à jouer les médiatrices.
L’INFJ est une perfectionniste avant tout
Le point fort de la personnalité INFJ, c’est son perfectionnisme à toute épreuve : il lui permet de mener à bien des projets très complexes de A à Z tout en les supervisant avec une certaine facilité, tout simplement parce qu’elle est de nature passionnée. Elle donne toujours toute son énergie vitale dans l’exécution d’une tâche et c’est une excellente qualité dans le monde professionnel.
Avec l’INFJ, tout est bien exécuté. On pourrait parfois lui reprocher son exigence vis-à-vis d’elle-même et des autres, mais il ne faut pas le prendre personnellement : elle est ainsi uniquement pour votre bien.
Ce perfectionnisme peut parfois s’avérer être un défaut, d’ailleurs : à force de trop vouloir en faire et de ne pas assez penser à elle, l’INFJ peut vite tomber dans la spirale du burn-out.
Attention au surmenage, chère INFJ !
Le principal défaut de l’INFJ, c’est de vouloir être tout le temps partout, disponible pour tout le monde. Il faut parfois apprendre à lâcher du lest et prendre le temps pour soi. À vouloir trop donner, on peut se perdre et c’est pour cette raison que l’INFJ peut parfois être sujette à des moments de stress et d’angoisse importants.
Une imagination et une créativité à toute épreuve
La forte sensibilité au monde qui l’entoure de l’INFJ fait d’elle une personne très imaginative et créative, surtout lorsqu’il s’agit de faire avancer les choses au sein de la société. Elle exprime cette créativité la plupart du temps par le biais des mots, qu’elle sait user à la perfection. Ce n’est pas pour rien que l’on dit d’elle qu’elle a un don pour communiquer, que ce soit à l’écrit ou à l’oral.
Ses mots ont le pouvoir d’émouvoir toute une assemblée. Tout simplement parce que l’INFJ donne une âme à tout ce qu’elle fait.
Une « ambivertie » ?
Par définition, l’INFJ est une personnalité introvertie. Pourtant, elle est très attachée à ses relations avec les autres. Agréable à vivre, l’INFJ est d’ailleurs plutôt à l’aise avec le contact humain. Elle sait parler aux autres, trouver les mots qu’il faut pour les réconforter et leur redonner le sourire. Elle est aussi à l’aise pour convaincre et inspirer son entourage. On dit souvent d’elle qu’elle dégage une certaine chaleur, que ce soit dans sa façon de se tenir ou de s’exprimer.
Au sein d’un groupe, ce n’est pas le genre de personne à s’imposer tout le temps pour ne rien dire, mais elle aime prendre la parole pour exprimer ses ressentis et les gens autour d’elle ont tendance à beaucoup l’apprécier grâce à son éloquence naturelle et sa façon d’aborder certains sujets avec profondeur. Alors, l’INFJ ne serait-elle pas un brin « ambivertie » ?
Une personnalité calme
Mais détrompez-vous, l’INFJ n’est pas une extravertie notoire. Même si tout le monde l’apprécie, elle a besoin de temps pour décompresser, prendre soin d’elle, s’évader (même si elle se prive parfois, au détriment de sa santé mentale).
Si vous la voyez dans son coin, c’est normal, elle se met volontairement en retrait pour recharger ses batteries en écrivant, en dessinant ou en jardinant, par exemple.
D’ailleurs, comme pour les personnalités INFP, l’INFJ ne s’ennuie jamais, elle trouve toujours quelque chose à faire de son temps libre. Et même si elle peut prendre souvent part à une conversation, l’INFJ ne s’étale pas beaucoup en société : vous ne la verrez pas raconter sa vie à n’importe qui. C’est une personne assez privée, qui a besoin de temps avant d’accorder sa confiance à quelqu’un et se dévoiler à 100%.
Les relations profondes et sincères sont son moteur
On l’a vu tout à l’heure : l’INFJ donne sans compter et fait preuve de compassion. En retour, elle recherche de la profondeur dans ses relations. L’INFJ adore pouvoir discuter, échanger dans un cadre bienveillant où la spontanéité est de mise.
Comme c’est quelqu’un qui a de l’empathie, elle arrive très vite à déchiffrer les autres et à y voir clair dans leur jeu. Si vous avez une proche INFJ dans votre entourage, elle est tout à fait le genre de personne à venir vous voir pour vous dire de « faire attention » à une certaine personne. Si vous êtes malhonnête avec elle, elle le saura très vite, de même que les comportements toxiques, qu’elle décode de loin. Abstenez-vous donc d’essayer de la manipuler parce qu’elle n’hésitera pas à monter au créneau et à crever l’abcès en cas de de situation gênante.
Un être sensible
Pour terminer, comme les INFP, l’INFJ est une personne très sensible. Ne lui en voulez pas pour ça, c’est ça façon d’être, lui dire d’arrêter d’être sensible revient à lui demander d’arrêter d’être qui elle est.
Elle peut prendre les remarques qu’on lui fait très à coeur et adopter un comportement agressif si elle se sent frontalement attaquée. Touchée dans sa susceptibilité et très vulnérable au conflit, elle peut même adopter des comportements irrationnels ou prendre un chemin qui n’est pas bon, une fois poussée dans ses derniers retranchements.
Si vous touchez à son intégrité, ne vous étonnez pas si vous ne la revoyez plus jamais : elle ne risque pas d’oublier.
Alors, est-ce que tout ça est vrai ou pas ? Réponse de deux INFJ, YJK et Laura, deux abonnées du compte Instagram du Gang des Introvertis que je remercie !
1) Tes 3 principales valeurs dans la vie ?
YJK :
J’ai le sens de la justice. Quand je vois que quelqu’un est dévalorisé ou victime d’une injustice, je suis prête à l’aider. C’est un besoin instinctif. Si une personne dans mon entourage répand le mal et qu’elle le fait en toute conscience, je suis prête à l’affronter, elle doit assumer les conséquences. J’accorde aussi de l’importance au respect et je demande la même chose en retour. Et aussi l’authenticité. J’aime les gens vrais et naturels, je vois vite quand on joue un rôle.
Laura :
Mes trois principales valeurs dans la vie sont le respect, la bienveillance et le partage.
2) Si tu devais citer 3 de tes qualités ?
YJK :
Je suis juste, franche (je ne sais pas mentir pour les choses graves et importantes), je suis généreuse, je pourrais tout faire pour les gens que j’aime, je me donne toujours à fond. Et je suis aussi quelqu’un de naturel.
Laura :
La générosité, la spontanéité et je suis quelqu’un de plutôt bien organisé. En tout cas, j’aime que les choses soient carrées, sans imprévus.
3) Et tes 3 principaux défauts… ?
YJK :
Je suis trop impatiente. Quand je dois faire un truc, il faut que ce soit fait tout de suite, sinon ça me stresse. Je me fous tout le temps la pression pour rien, pour tout ce que je fais. C’est parfois dur. Avant j’étais angoissée en permanence. Aujourd’hui j’arrive à mieux gérer mon stress, mais à une époque c’était très difficile.
Je suis aussi trop sensible aux paroles des autres. C’est mon hypersensibilité, mais j’ai appris encore une fois à mieux la maîtriser aujourd’hui. Aujourd’hui deviens beaucoup plus dure, j’arrive à me détacher des relations. J’ai donné pendant des années toute mon énergie à des personnes toxiques, dont une PN. Ça a été un long travail sur moi-même pour m’en détacher. Les gens doivent s’aider eux-mêmes et je dois prendre soin de moi. Ces situations m’ont permis de réaliser ça, je ne donne plus de seconde chance.
Laura :
La naïveté, la timidité et la non confiance en moi.
4) C’est quoi les choses qui te tiennent en vie, pour lesquelles tu pourrais passer du temps sans compter ?
YJK :
La nature, les plantes, le jardinage. J’aime bien la beauté de la nature, voir l’évolution des plantes que j’entretiens. Je me documente beaucoup à ce sujet, j’ai besoin de tout connaître d’une plante et son fonctionnement par exemple. Du coup j’ai de bonnes connaissances dans ce domaine. Aussi j’aime bien me promener, dessiner et l’art en général. Je lis aussi beaucoup, surtout du développement personnel, j’aime bien analyser les gens. Je lis beaucoup de biographies aussi. J’adore apprendre chaque jour de nouvelles choses.
Laura :
J’éprouve un amour sans limite pour mes 2 lapins. Je me plais à rester à la maison et à passer du temps avec eux, les chouchouter et leur apporter le meilleur pour qu’ils aient une belle vie.
Dans mes loisirs, j’aime pas mal de choses en rapport à la création, notamment la photographie, la couture et le tricot. Le tricot a l’avantage d’occuper mes doigts et mes mains et de me détendre. J’aimerais bien aussi me (re)lancer dans le dessin.
À cause de mon anxiété et de mes angoisses et pour résoudre ces problèmes-là, j’ai énormément lu de livres sur le développement personnel. Du coup, j’affectionne beaucoup tout ce qui touche au bien-être : le yoga, la naturopathie, la sophrologie ainsi que la lecture en général qui a un effet relaxant sur moi.
5) Une journée type dans la peau d’une personnalité INFJ ?
YJK :
Je suis consciencieuse. Quand il faut faire quelque chose, je le fais. Ma journée est assez structurée, je ne procrastine jamais (ou alors très rarement quand je suis très fatiguée). Mais j’ai besoin de savoir qu’une tâche est finie avant de me lancer dans autre chose. Donc quand je dois faire un truc, c’est fait à 95% du temps.
Aussi je déteste quand il y a des choses qui traînent, ça me gène. J’ai besoin que tout soit nickel autour de moi.
Je ne m’ennuie jamais, je trouve toujours quelque chose à faire. Je dessine, je jardine ou je lis, je traîne sur l’ordi, je regarde des séries sur Netflix.
J’ai pas besoin d’être entourée de plein de monde, de temps en temps une présence me suffit, mais c’est pas indispensable. Je m’ennuie quand je suis avec trop de monde…
Laura :
Globalement, si je peux parler en terme de niveau d’énergie au cours d’une journée, je dirais que j’ai une énergie descendante (ou que je suis plutôt matinale). Je vais aimer faire énormément de choses le matin (ménage, sport, sortie), je suis plutôt active dans ces moments-là.
Le soir, c’est tout le contraire, mes batteries sont à plat, alors pour les recharger je me repose devant une série ou un film, avec un bon livre, une tisane et un plaid. De ce fait, je n’aime pas du tout sortir le soir, et j’ai surtout besoin d’être en lieu calme.
6) Ton idée du bonheur parfait ?
YJK :
Partir quelque part avec les gens que j’aime et vivre des moments sympas avec eux, retourner dans ma ville d’enfance pour me souvenir de certaines choses positives avec nostalgie, regarder un bon film, flâner un peu dehors, me promener, m’occuper de mes plantes. J’ai des plaisirs simples en fait, j’ai pas besoin de m’acheter spécialement quelque chose pour être heureuse. J’aimerais vivre dans une maison fonctionnelle et spacieuse, propre, bien agencée avec une jolie et chaleureuse décoration.
Laura :
Mon bonheur parfait se résumerait par faire un travail qui ait du sens, passer plus de temps dans la nature, améliorer mon bien-être général. Trouver un bon équilibre avec la personne que j’aime(rai).
7) Ton plus grand malheur ?
YJK :
Être condamnée à côtoyer des personnes toxiques et acariâtres, jamais contentes, qui propagent de la négativité. Un travail répétitif et dur. Le quotidien, la routine. Le milieu dans lequel j’évolue peut beaucoup impacter sur mon état.
Laura :
À ce jour, c’est d’avoir abandonné ma relation amoureuse parce que je ne trouvais plus les moyens ni la force de la sauver. Il m’a fallu du temps pour réaliser à quel point je tenais énormément à lui, et maintenant c’est trop tard.
8) Quel genre d’ami.e es-tu ?
YJK :
Loyale et sincère. Je peux compatir, aider, je peux tout donner pour les personnes que j’aime. Mais je peux couper les ponts du jour au lendemain en cas de trahison. Si j’ai mal, je pars. J’accordais des secondes chances, mais maintenant c’est terminé, ça fait trop mal. Je n’oublie pas ce que l’on me fait. Ma porte est blindée aujourd’hui.
Laura :
Je suis plutôt généreuse, j’aime faire plaisir à mes amies et leur offrir des cadeaux et mon temps. Je suis à l’écoute quand elles ont des problèmes, j’aime les aider pour trouver des solutions, et je culpabilise quand je n’en trouve pas. Je crois que mes amies savent qu’elles peuvent compter sur moi.
9) Et tu te situes comment, sentimentalement ?
YJK :
J’aime prendre soin de la personne avec qui je suis. Et si ça bat de l’aile, je ferais tout pour sauver la relation. En cas de problème, je n’hésite pas à crever l’abcès ou le dire quand quelque chose m’agace. Je déteste les non-dits et les rancunes intérieures, j’ai besoin de dire les choses clairement.
Laura :
J’agis avec le coeur, à l’intuition, et je suis passionnée. Avant de découvrir que j’étais hypersensible, je croyais que j’étais assez fragile, mais avec le temps j’ai appris à accepter mes émotions.
10) Le type de personnes que tu aimes le plus ?
YJK :
Les personnes qui sont elles-mêmes, généralement on les voit direct. La simplicité. Les gens qui parlent d’autres chose que d’argent et de « réussite » sans arrêt. Les personnes positives, qui voient le bonheur dans les choses simples. Les gens avec qui on peut parler de tout et qui ont toujours des choses à dire.
Laura :
Les personnes que j’aime le plus sont des personnes qui me ressemblent et de ce fait, me comprennent : bienveillantes, à l’écoute (parce que je me confie beaucoup, et j’ai ce besoin d’être écoutée).
11) Le type de personnes avec qui tu ne te sens tout simplement pas compatible ?
YJK :
Les gens qui n’écoutent pas ton avis, avec qui tu as un dialogue de sourd. Les gens intolérants, fermés d’esprit, je ne supporte pas ça. Les gens qui ne sont pas eux-mêmes, qui se vantent tout le temps, qui ont besoin d’avoir tout le temps de l’attention. Les gens malveillants, méchants gratuitement. Les gens qui disent du mal de quelqu’un devant toi… ils disent forcément du mal de toi derrière ton dos aussi.
Laura :
Je crois que j’ai plus de mal avec les personnes qui veulent attirer l’attention, un peu trop extraverties, trop sûres d’elles.
12) Si tu devais décrire l’enfant que tu étais à l’époque en quelques mots ?
YJK :
J’étais un enfant très heureux et solitaire. J’avais quelques amis, mais aussi besoin de solitude. J’adorais les animaux, je jouais souvent avec les petits chatons dans les alentours. Je m’imaginais beaucoup de choses, je rêvais d’un monde parfait, où tout le monde serait heureux. Je lisais aussi énormément. La lecture me rappelle toujours toutes les choses positives que j’ai vécues quand j’étais petite.
Laura :
Quand j’étais petite et adolescente, j’étais très très timide et réservée. Je parlais absolument pas, à tel point que mes proches se demandaient comment je ferais quand je serais plus grande. Après mes 15 ans je dirais, je me suis inscrite sur des forums en rapport avec mes passions, et l’écrit m’a aidé à communiquer et aller vers les autres. Même encore aujourd’hui, c’est plus facile pour moi de communiquer par écrit qu’à l’oral.
13) À l’école, globalement, tu étais quel.le genre d’élève ?
YJK :
J’étais sage et j’avais de très bonnes notes. Perfectionniste, je me prenais la tête, je voulais avoir de bons résultats, ça comptait beaucoup pour moi. Même si je m’en sortais, je m’ennuyais en cours quand même. Je préférais les lettres aux maths ou à la chimie. Ce que je préférais, c’était lire et dessiner. On pouvait penser que j’étais déconnectée, mais j’écoutais tout ce qui se disait. Les profs pensaient souvent que je n’écoutais pas et quand ils m’interrogeraient, je répondais toujours juste, ils étaient frustrés. Surtout que je ne participais jamais. J’avais des amis mais j’aimais bien être toute seule. Quand quelqu’un était dans le besoin, j’étais toujours celle vers qui on allait pour avoir de l’aide.
Laura :
À l’école, j’étais plutôt sérieuse, impliquée et très travailleuse (même si ça ne me réussissait pas toujours au niveau des notes). J’ai toujours été assez perfectionniste aussi.
14) Quelle personne aimerais-tu de devenir sur un long terme ?
YJK :
J’aimerais me rendre plus encore plus utile envers les personnes qui en ont besoin, aider les autres davantage, enseigner à certaines personnes des choses que je sais faire. Retrouver des personnes que je pourrais aimer, en qui j’aurais confiance, tisser de nouveaux liens qui sont sincères.
Laura :
J’aimerais réussir à être à l’aise en société et en groupe. J’aimerais également mieux apprendre à communiquer dans mes relations, et aussi me préserver et ne pas me dévoiler trop vite avec les nouvelles personnes que je rencontre.